mardi 4 décembre 2007

HYPER TENSION

Jason s'tatane et c'est de la merde
Un tueur à gage de la mafia se fait inoculer un virus qui va peu à peu le paralyser. Il n’y a qu’une chose à faire pour ralentir l’irrémédiable : faire monter son taux d’adrénaline au maximum ! Nanti d’un pitch assez fun qui permet de faire un peu l’impasse sur le scénario pour privilégier l’action non stop, Crank (Hyper Tension) avait tout pour exciter le spectateur prêt à s’embarquer pour un trip con mais jouissif.
Le parti pris du film est donc de l’action, encore de l'action, toujours plus d’action, sans s’arrêter ou presque ! Alors de poursuites en voiture en fusillades, de levrette en fellation, de cocaïne en adrénaline, notre vaillant Jason Statham… pfff je m’y frais jamais à ce nom, pourquoi pas Jason Sfrifritte tant qu’on y est ? Bref Jason Stabasse fait ce qu’il peut pour exister devant une caméra qui ne le lâche pas d’une semelle, il agite les bras, il se roule par terre, il saute dans les airs et passe le reste du temps à courir. Pourquoi pas me direz vous se payer une bonne tranche de décervelage musclé ? Einh ? Pourquoi pas ? Et ben parce que c’est nul ! Ce film à chier n’avait pourtant pas beaucoup d’ambition, mais il faut croire que c’était déjà trop.
Le scénario est mince, très mince : notre héros court partout retrouver un gars et finalement lui tirer dessus et le jeter d’un hélicoptère. Pas bien compliqué. Le problème c’est les astuces pour tenter de donner un peu de corps à tout ça, parce qu’un sous Bruce Willis (Statham, costaud et dégarni toujours prompt à montrer son cul) qui hurle et cours pendant une heure vingt c’est quand même un peu léger ! Alors les deux scénaristes réalisateurs (Brian Taylor et l’ex-cascadeur Mark Nevedline) tentent de greffer sur leur script inepte toutes les idées qui leur passent par la tête (un manchot atteint par la lèpre aurait assez de doigts pour les compter). Si la distanciation et les effets visuels intriguent les cinq premières minutes, on doit vite se rendre compte que les seules idées du film y sont condensées. C’est dommage car il y avait quelque chose à creuser dans ces astuces visuelles (mouvements de caméra débiles, blagues écrites sur l’écran, split screens…) pour étoffer le film et donner un sens à l’action… Rapidement répétitives, ces coquetteries finissent par tourner à vide et ne dépassent pas l’anecdotique et le tape à l’oeil.
A mon avis ils devaient être tout content de se dire que ces effets allaient capturer l’attention du spectateur leur permettant d’aligner des scènes d’actions ébouriffantes découpées de manière à proposer au spectateur une subtile mise en abîme de l’état de stress du héros. Les clins d’œil à GTA et aux jeux vidéos étant une chouette idée pour dire que tout ça, finalement, c’est pour rire… Sauf que c’est tellement artificiel qu’on oublie en route ce procédé qui, de toutes façons, ne sert à rien. Le montage se veut épileptique, il n’est que brouillon et maladroit, il rend illisible la plupart du temps ce qui se passe sur l’écran et les réalisateurs ont beau filmer comme s’ils se battaient pour tenir la caméra, le peu qu’on perçoit fleure bon le film d’action fauché… Un Z tunné, thuné et détestable car puant de prétention et d’attitude bad-ass m’as tu vu. Du cinéma de poseur immatures et bien con. L’action aurait du tout péter, mais le seul truc qui se la pète, ce sont les réalisateurs.
Plutôt que d’essayer de trouver des idées, ces deux tanches décident de flatter leur public cible avec tout le racolage et la putasserie dont est capable l’industrie américaine lorsqu’elle décide de s’adresser aux jeunes qui sortent le samedi soir. On sombre donc dans une mélasse où l’homophobie assumée côtoie le sexisme le plus abusé ! Le seul personnage féminin du film est la copine de Statham, et la façon dont elle est dépeinte à l’écran est d’une finesse digne d’un clip de hip hop bling bling. Gourdasse écervelée qui ne peut pas régler elle même l’horloge de son four à micro ondes, elle se fait prendre de force en levrette en pleine rue par Jason, d’abord en se débattant, puis finalement en se laissant faire parce qu'elle prend son pied la cochone en nous faisant comprendre combien Statham est bien membré... Sauf qu’il doit repartir courir tuer on sait pas qui en la laissant en plan ! Quel manque de respect pour les femmes semble t’elle dire au spectateur ! Comprenant le désarrois de son copain elle saura se rendre utile UNE seule fois dans le film, en lui faisant une fellation… Le reste des personnages féminins sont des morceaux de viande en string, elles sont soit nues à quatre pattes (chez le méchant) ou alors nues dans des globes en verre (chez le mafieux) ou aussi nue sur le lit (chez le médecin !), le tout présenté dans une affligeante esthétique de clips de R’n’B (montres de luxes et belles chemises comprises). J’ai beaucoup aimé le nom de la fille chez le médecin, une Noire qui n’aura pas grand chose à dire à part répondre «oui» quand on l’appelle «Chocolat»… Tordant. Venez pas me dire que c’est du second degré, la connerie à ce niveau n’est jamais de second degré. C’est pas que nul, c’est surtout méprisable.
Cette merde finit par se terminer après un deus ex machina pathétique lorsque le héros tombe avec le bad-guy d’un hélicoptère. Après cinq minutes de chute libre pendant lesquelles il a le temps d’insulter la mère du méchant, de l’étrangler puis de passer un coup de fil à sa copine (oui oui) il finit par s’écrouler sur le toit d’une voiture, rebondit et s’éclate la gueule sur le bitume. La face collée à l’écran, dans un plan qui m’a rappelé furieusement la mort du dernier lascar de Cannibal Holocaust (la caméra est à 90°). Il est mort c’est fini. Ouf.
On ne peut excuser les auteurs de cette merde qui n’a d’extrême que sa beauferie, vu qu’ils sont à la fois caméraman, scénaristes et réalisateurs ! Responsables et coupables. Pour des auteurs aussi complets, quatre murs ce sont assurément trois de trop ! On ne s’étonnera donc pas vraiment de savoir qu’ils vont ressusciter leur héros pour une suite (Crank 2 High Voltage pour 2009) qui s’annonce bien étant donné qu’ils restent aux commandes ! Le pitch ? Statham va se faire greffer un nouveau cœur, problème il faut que celui ci subisse des chocs électriques régulièrement. Soyez chic, greffez un cerveau à au moins un membre de l’équipe pour Crank 3

dimanche 11 novembre 2007

POLTERGAY

poltergay, c'est de la merde
On me dit « Junko pourquoi toujours t’obstiner sur les films américains, tu ne regardes donc jamais de films français, tu n’as pas vu les Bronzés 3, La Mentale ou Rrrrrr ?! » Uh uh uh, bien sûr que si et si j’avais commencé mon blog plus tôt, je me serais volontiers soulagé sur ces trois exemples de la beaufitude triomphante qu’exhale régulièrement notre pays mais qui par chance ne sort que rarement de nos frontières ! Pas grave, la nuit dernière j’ai vu Poltergay et je vais pouvoir me venger, même si cette crotte n’est pas la pire !
Pas la pire, mais c’est tout de même une belle merde qu’on a là et qui commence en 1976 par l’explosion d’une boite de nuit gay… Cette boite qui est dans une grande maison genre baraque à la Fulci époque La Maison prêt du cimetière est abandonnée… puis rachetée 30 ans après par un jeune couple, Clovis Cornillac et Julie Depardieu. Elle s’avère être hanté par 5 folles qui nous rappellent le pire du comique français des années 70. J’en dis pas plus, c’est nul et de toutes façons l’indigence de l’histoire ne se formule pas, elle se vit, se subit, s’inflige.
Poltergay. Poltergay c’est exactement le genre de film qu’on regrette d’avoir vu avant même que le générique de fin ne vienne nous délivrer. Pendant une heure et demie nous n’aurons droit qu’à un seul et unique mouvement de caméra sympathique, c’est facile c’est le premier, pour le reste ça a beau être en scope la mise en scène est d’une platitude absolue, bêtement illustrative. De toutes façons pas besoin d’accuser le cadreur ou le directeur de la photo il n’y a rien à filmer. Vous voulez qu’il mette quoi dans son cadre ? Une maison à moitié vide ? Cornillac cette grosse amibe bodybuildée qui joue mieux avec ses fesses qu’avec sa tête ? Qui sort son texte comme s’il n’était pas là, comptant sur son imposant physique ou sur son cul pour faire illusion ? Il n’y a rien ! Rien ! Le néant… Enfin, il y a bien 5 folles jouées de manière outrée comme on en a déjà vu dans divers navets plus ou moins homophobes mais là pas la peine de sortir les grands mots, je n’ai pas trouvé ça « homophobe » comme on a pu le lire ici ou là, c’est juste banal, banalement beauf… Ca se vautre dans des clichés éculés, ça se fout de la gueule des flics de manière populiste (ah ah le flic qui se moque de Clovis Corniaud en fait il est pédé arf arf arf…) le tout drapé dans un bon sentiment gay-friendly tellement hypocrite et con qu’autant de bêtise donne envie de vomir. Ca se veut gentiment transgressif (deux références pas drôles à Delanoé) mais c’est juste lourd, vulgaire, déplorable.
Et le plus fou c’est que c’est censé être une comédie alors qu’il n’y a pas un gag drôle. De toutes manières il n’y a pas de gag du tout. Ou alors ils sont tellement minables qu’on préfère regarder ailleurs à ces moments là. Un journaliste des Cahiers du Cinéma a écrit et je le cite parce que ça vaut le coup : « le gag se trouve rarement au centre de la scène (…) il est un complément, un agrément, une ponctuation. C’est par exemple la passion pour la fast-food du désenvoûteur (…) qu’on voit expliquer l’étrange phénomène des fantômes en avalant des nuggets de poulet (aaaah ah ah oui désopilant, effectivement je l’avais loupé ce gag) C’est le plan presque inaperçu (…) où un des rescapés de 1976 essaie de faire rentrer un 45 tours dans un boîtier CD. Marc s’approche et lui montre que non, on ne fait pas comme ça. Quatre secondes, pas plus, et rit qui veut. Dans Poltergay, le gag n’est jamais une prise d’otages. » C’est François Begaudeau qui ose sans rire nous écrire ça ! En fait dans ce truc, la seule bonne blague c’est sa critique dans ce canard de blaireaux prétentieux… Dis moi mon p’tit François, les producteurs ils t’ont payé pour enfiler autant de conneries de manière aussi pompeuse sur une page entière ? Ou alors t’es juste complètement débile et tu t’éclates à faire des critiques ampoulées de navet de troisième zone en te paluchant d’une main ?
Entre parenthèse on parlait des producteurs alors en passant notons que c'est leur deuxième prod après les Brigades du Tigre alors si vous continuez dans la même voie pensez à m’envoyer une invit’ pour votre prochain film !
Bon, n’en déplaise à cet idiot de Begaudeau et ses prises d’otages ou ses plans inaperçus de 4 secondes, le scénario de Poltergay est aussi dégarni que la maison, il a été écrit par un certain Hector Cabello Reyes qui n’a jamais rien rédigé d’autre que cette paresseuse ineptie et qui, on apprend tout sur internet, est professeur d’arts et professeur de scénario ! Sans blague, à ce niveau là moi je veux bien être chirurgien du cerveau… Si j’en parle, c’est pas uniquement pour me moquer de lui parce qu’il écrit comme une brêle, non, c’est parce qu’il incarne également le psy de l’une des scène les plus naze du film, scène qui, de plus, a tellement été vue et revue que l'on aimerait à ce moment là que le film soit une pièce de théâtre pour pouvoir se lever et hurler notre indignation devant un si désolant spectacle... Ca serait pitoyable si seulement on pouvait éprouver de la pitié pour Clovis Cornigaud...
Alors quand on sait qu'en plus le responsable de ce soporifique fiasco a fait ses armes comme réalisateur des Guignols de l’Info, on comprend mieux sa mise en scène plus rigide qu’une bronchoscopie, et lorsqu’on apprend qu’il a ensuite été directeur artistique de la série H, on saisit toute l’ampleur de l’horreur de la chose. Eric Lavaine qu'il s’appelle, c'est bien la mienne d'avoir enduré cette merde !

POST SCRIPTUM : Je jure, je jure de toutes mes forces que je ne savais pas le jour où j'ai écrit cette note, que François Begaudeau était le chanteur du plus reulou des péniblissimes groupe punk rock Zabriskie Point ! En tous cas, je ne sais pas si je dois conclure par "le monde est petit" ou "il n'y a pas de hasard"... Mais si la carrière critique de François est à la hauteur de sa carrière dans le punk rock, je vais le suivre de prêt !

lundi 5 novembre 2007

LA DERNIERE LEGION

Halala… Cette décourageante fresque lymphatique est peut être un spectacle principalement destiné aux plus petits d’entre nous ce n’est pas à mes yeux une raison suffisante pour être magnanime et tolérant ! Cette purge sans être vraiment détestable a tout de même su redonner un éclat tout particulier au mot « misérable ». Ainsi Doug Lefler, collaborateur de Sam Raimi (aïe), storyboarder d’épisodes d’Hercules (aïe aïe) et réalisateur d’épisodes de Xena (aïe aïe aïe) va sous les ordres de l’inénarrable Dino De Laurentiis et devant nos yeux qu’on aurait bien aimé ébahis nous faire revivre les grandes heures du bis rital ambiance peplum-fantasy mou du genou mais aux costumes rigolos et aux décors en carton pâte !
Ainsi donc, on a un p’tit gamin, le dernier César, qui doit fuir Rome tombée aux mains des Goths. Il se réfugie en Angleterre après avoir retrouvé l’épée de Jules César. Il est aidé dans sa quête par des personnages sympas, deux trois romains, une guerrière hindou et un vieux sorcier… Même si on s’en doute, il faut attendre la fin du film pour apprendre que le vieux sorcier c’est cette vieille branche de Merlin, le dernier César n’est autre qu’Uther Pendragon et l’épée vous l’aurez tous deviné à ce stade, c’est bien sûr Excalibur ! Pour les nigauds qui comprendraient pas, les responsables de la com ont décidé de tout spoiler direct sur l’affiche, probablement pour permettre aux gens de partir avant la fin du film sans qu’ils aient l’impression d’avoir loupé quelque chose… C’est assez élégant de leur part, il faut le noter !
Par contre, en parlant d’élégance, il vaut mieux éviter de parler de la réalisation. L’inexpressivité totale de ce film tout mollasson nous rappelle régulièrement le passé télévisuel de l’auteur et les conneries défilent à nos yeux à un rythme endiablé… Dommage que l’histoire et les personnages ne suivent pas la même cadence parce que pendant une heure et demie c’est le festival des faux raccords honteux (des personnages apparaissent ou disparaissent de l’image plus mystérieusement que Merlin dans Excalibur) des champ contre champ (qui nous rappellent l’hystérie des plus belles scènes de bistrot de Plus Belle la Vie) et des ellipses scénaristiques pour lesquelles on ne sait plus qui fustiger, le scénariste inconscient, le metteur en scène probablement grippé ou l’équipe technique qui doit probablement ne rien capter à ce qui se passe. De toutes façons cette coproduction internationale semble avoir été conçue pour faire bosser ensemble des étudiants d’un peu partout en Europe, genre stage d’été. Et si l’on doit évoquer le montage de La Dernière Légion, on se dit que l’assistant français du monteur devait être trop occupé à besogner la script girl slovaque pour se soucier de cette farce dont le budget n’a même pas la décence d’avoir été ridicule ! Et si le budget n’est pas ridicule les chorégraphies, elles, n’oublient pas de l’être ! On a donc une petite pensée pour la miss monde indienne qui fait juste n’importe quoi avec ses armes débiles et qui est aussi crédible en farouche guerrière toujours bien coiffée et admirablement maquillée que Tante May dans le rôle d’Helen Ripley !
Et si les chorégraphies sont ridicules, les costumes ne sont pas en reste et permettent de sortir de l’état amorphe dans lequel l’indigence de ce spectacle bâclé nous plonge. Si pendant la première heure les Goths font rire, l’apparition d’un espèce de seigneur de la guerre qui se trimballe un look de heavy metalleux de 14 ans avec imper grotesque et masque pourrave sorti d’un Z rital de 1983 finit d’enterrer le film. C’est pas possible, la costumière bulgare devait s’envoyer en l’air dans un coin avec le preneur de son tchèque !
Pour faire bonne figure, et pour rehausser chorégraphies grabataires et costumes fauchés, rien de tel que des maquillages en plastique ! Et là, c’est carrément la fête du caoutchouc ! La cicatrice que le pauvre Kevin McKidd (le Vorenius de l’excellente série Rome) arbore fièrement lui donne une tête de Kirk Douglas époque Les Vikings… Sauf que dans le film de Fleischer, on y croyait ! Vorenius, ou Wulfila, comme il se fait appeler depuis qu’il a mis une perruque rousse, ne joue dans ce film qu’avec son œil droit… Et vu son large temps de présence à l’écran il doit être un des seuls à avoir vaguement bossé, on sent que ça le saoule un peu… Surtout que le reste de l’équipe italienne devait être en train de fumer des oinjs à l’autre bout du plateau ! Mention spéciale aussi pour son pote, l’espèce de gros barbare qui m’a fait penser à Roger Ward (Fifi Macaffee dans Mad Max) et dont le jeu d’une incroyable finesse a du être peaufiné tout en nuance sur des rings de catch pendant 20 ans !
Mais bon, c’est encore les Goths les plus rigolos, parce qu’en face, la communauté de l’épée est formée d’une sorte d’asperge pour jouer le héros charismatique (Colin Firth, aussi expressif que le poisson du même nom), de Sonia Roland dans le rôle d’une guerrière redoutable, de Gandhi (Ben Kingsley) ici affublé d’une fausse barbe et d’une robe blanche pouilleuse dans le rôle de Gandalf et même, et là je ne plaisante plus, d’un gros rasta qui fait un gros centurion sympa (film américain oblige, tout le monde doit s’y retrouver) !
Quand la débâcle atteint ce niveau, on ne s’inquiète plus de la photo qui ose des plans d’un ridicule achevé (l’hindoue devant le héros dans un face à face en ombre chinoise, ça donne envie de faire une capture d’image pour un éventuel concours du plus moche fond d’écran) on ne s’inquiète plus non plus des pompages éhontés (Le seigneur des Anneaux et ses 4 crétins qui passent des cols de haute montagne en short, Gladiator et ses vilains barbares qui sortent du sous bois, l’affiche et son air de 300 à la con) et on ne fait bien sûr plus attention aux dialogues qui sont globalement d’une hallucinante ineptie… Parfois d’une puissance évocatrice digne d’un emballage de carambar, la philosophie de ce navet familial bouleversera les petits comme les grands par l’universalité de son propos. Je ne peux m’empêcher de terminer en citant Merlin : « Quand le chemin devient obscur il devient difficile de le voir »… Méditons là dessus, le temps de se taper Resident Evil 3 et de revenir à des préoccupations plus terre à terre !
En conclusion, je trouve que cette ânerie insondable et définitivement grand public (pas de sang, rapports très chastes) nous ramène au cinéma de papa, voir même de grand papa… le kitch des années 80, les aventures fauchées mais colorées des nanards des années 60, avec en conclusion le discours pacifiste ultra naïf des années 50… Oui, c’est bien plus de 50 ans de conneries que ce film nous résume en un peu plus d’une heure et demie. Merci Doug, merci Dino.

mercredi 24 octobre 2007

jeudi 18 octobre 2007

I, ROBOT

I ROBOT, une sacrée merde, c'est Asimov qu'on assassine !
Etrange de voir Alex Proyas responsable du curieux et très dickien Dark City, se retrouver fossoyeur de l’œuvre d’Asimov. Ambition de têtard, histoire formatée comme une disquette, pompage tous azimuts à donner le tournis à l’actrice de Deep Throat et bien sûr personnages aussi ridicules que moi en maillot de bain et dont l’épaisseur psychologique a été calibré pour mettre en valeur des chaussures (Converse cité complaisamment), une chaîne HI-FI (JVC), une voiture (Audi), des transporteurs (Fedex) et un message quasi subliminal (le robot s’appelle Sonny). Alors bien sûr la richesse de la littérature d’Asimov est pillée sans être comprise pour remplir les espaces libres de ce film publicitaire de presque deux heures.
Will Smith travaille pas trop, tranquille, il reprend son rôle de Bad Boys, clins d’œil, humour immature et dégaine frimeuse compris. Il semble plus avoir bosser son roulement d’épaule et son ondulation du bassin que ses répliques mais bon… qui lui en voudrait ?!
La meuf, elle, ne sert à rien, mis à part à tomber amoureuse de Smith pour montrer ô combien il est cool… Elle comble aussi quelque trous du scénario dont l’ambition pourtant proche du néant arrive tout de même à s’emmêler les pinceaux. L’une de ses dernière phrase : « Il y a quelque chose qui me tracasse… » oui, nous aussi, et ce qui nous tracasse ce n’est pas tant que ton personnage attende la dernière scène pour se dire que le scénar prend l’eau, mais surtout qu’il pourrait se rendre compte qu’il ne sert à rien et qu’il n’est qu’un faire valoir abusivement stéréotypé qui n’a pour but que de mettre en valeur la séduction du héros qui doit prouver par là même à quel point ses chaussures sont cools ! Ma pauvre, ton personnage n’est qu’un paillasson sur lequel les godasses du héros viennent se décrotter…
Le robot pour sa part essaye de bien jouer et ce serait assez facile de dire qu’il s’en sort mieux que les autres. Semblant sortir du casting d’A.I., il est donc assez moche et somme toute pas très crédible… Ce truc massacrant à mi parcours un classique comme « Le Robot qui rêvait », il mériterait honnêtement de se faire déconnecter, et pas que pour la cohérence du film dont tout le monde se branle je pense ! Comme ils sont nombreux et que ces maudits machins se ressemblent tous (ça permet de photocopier une belle image de l’Attaque des Clônes comme ça vite fait hop hop ça mange pas de pain) on sent que les décideurs ont du se dire « merde, déjà que notre truc est complètement con, mais si en plus on y pige que dalle, les gens risquent fort de se dire que Converse en fait c’est de la merde… Bon quelqu’un à une idée ? » « Oui ! répondit le scénariste, j’ai pensé à tout ! Les méchants auront une lumière rouge, les gentils une lumière bleue… » Passons sur la symbolique des couleurs pour s’arrêter rire un instant de ce procédé particulièrement débile qui ferait décrocher des gens qui retourneraient au cinéma après 30 ans d’isolement et qui n’auraient pas encore décroché du film à ce moment là !
Se foutre de la gueule du monde est un art et ceux qui ont voulu ce film sont dans ce domaine des génies. D’années en années, le cynisme de merdes de cette envergure qui ne tiennent que sur un acteur reproduisant des mimiques de show TV enrobées d’une soupe visuelle boostée aux croûtons numériques atteint des sommets. Ces sommets auraient pu être ébouriffants si l’on ne s’était pas arraché les cheveux devant la scène finale où l’on assiste consterné au spectacle du robot Sonny se dressant face à tous ses congénères dans un plan très pompier censé exalter le sentiment de liberté… Oooooh que voilà le noble sentiment… Libère toi, libère le peuple… Bref fais la révolution contre l’oppresseur humain et ne t’inquiètes pas, on est pas à une contradiction prêt si c’est pour démouler une belle image qui impressionnera le gogo qui ne se demandera pas où diable allait donc ce machin ! (Rappelons que dans le plan d’avant ce sont les avions de chasses américains qui font une jolie figure devant Will Smith qui représentent l’idéal de Liberté)
On a même pas besoin de penser à Blade Runner pour haïr les exécutifs qui ont décidé de ce truc là, on serait tenté de dire qu’à côté Minority Report est un chef d’œuvre et A.I. une œuvre philosophique intense, mais ce ne serait pas très fair-play de comparer des films (même bourrés de défauts) à cette publicité de deux heures. Financé probablement par des banquiers qui ont finement calculé leur retour sur investissement, il nous reste qu’à espérer qu’un jour on dressera un Nuremberg pour ces ordures ! J’m’en vais retourner voir Cecil B. Demented et rêver du jour où l’on envahira militairement Hollywood. A mort les éxecutifs de la Fox ! Et qu’on tonde Proyas pour avoir conduit le train de cette infamie…

vendredi 14 septembre 2007

ALIEN APOCALYPSE

Bruce Campbell, arrête de produire des merdes et retourne bosser !

Alien Apocalypse de Josh Becker est un téléfilm de la chaine Sci Fi qui ne doit probablement sa sortie en DVD dans nos contrées uniquement grâce à la présence du toujours très apprécié Bruce Campbel. Sans surprise on retrouve ici le style très particulier des précédentes réalisations de Josh Becker (à savoir quelques épisodes de Xena et d'Hercules) même si cette fois ci, il faut le reconnaitre et c'est fort dommage, son talent a été un chouia plombé par un scénario loin d'être à la hauteur de son oeuvre !
En effet, de retour sur Terre après une mission dans l'espace, Bruce Campbel découvre que l'humanité (enfin 3 figurants dans une clairière) a été mise en esclavage par des termites géantes aliens. Il prendra la tête de la rébellion (4 acteurs de boulards qui semblent bien embêtés qu'on leur demande de garder leurs pantalons) et repoussera l'invasion, devenant un héros.
Je ne suis pas refractaire aux films à petit budget car parfois les séries B ou Z parviennent à transcander leurs faibles moyens pour nous proposer des spectacles décomplexés et bien funs comme par exemple le récent et réussi Evil Aliens. Par contre, ici, il ne faut pas avoir peur de reconnaitre que c'est une catastrophe quand bien même le film bénéficie d'une incompréhensible bienveillance sur le net, certains aveugles saluant la prestation de Campbel tandis que certains sourds notent l'aspect parodique censé traverser cette oeuvre... Et c'est là où ça me fait un peu halluciner... Ce machin tout naze n'est pas du tout drôle alors qu'il se voudrait parodique et n'est pas du tout déjanté alors qu'il se voudrait fun ! C'est sans doute parce que les ambitions comiques proviennent de l'envie de sauver du néant un scénario indigent qui semble avoir été écrit d'une traite. Malheureusement, ce traitement "à la lègère" n'offre aucune indulgence à ce film qui finit par être torpillé par le niveau excécrable des quelques vannes récurrentes balancées ici et là.
Abrutissant de nullité, les acteurs jouent tous comme des flans grimés avec des perruques et des fausses moustaches de farces et attrapes. Ils anonnent des lignes de dialogues d'une banalité exaspérante, certains jouant comme s'ils enfilaient des mouches alors que d'autres semblent enculer des perles ! Peter Jason, un habitué de chez Carpenter, vu dans Futur Immédiat et passé à la postérité chez les no-life grâce à sa participation à Dr Quinn femme medecin, a l'air de se faire encore plus chier que nous alors qu'il n'a que deux scènes, lui, ce qui est bien peu en comparaison de ce que le spectateur a à se farcir ! Le grand Bruce Campbel n'offre qu'une prestation mollassonne qui ne relève pas vraiment le niveau et il semble plutôt consterné que concerné par ce qui se passe... Il a gentiment (et courageusement) accepté de jouer dans ce film car Becker est un vieux pote (il se sont rencontrés sur le plateau d'Evil Dead). D'où peut être l'impression qu'il donne tout au long du film, celle d'être sacrément emmerdé d'avoir eu à rendre service à son copain, le spectre de son jeu étant compris entre "penaud" et "embarrassé"...
Cette belle merde en DVD accumule les plans de merde tout au long d'une histoire merdique et portée par des acteurs de merde, des effets spéciaux qui auraient déjà fait pitié en 1964 et des images de synthèses qui semblent avoir été réalisées sur un téléphone portable. Cette grosse zèderie chiante n'aurait jamais dû connaitre mieux qu'une diffusion sur le cable dans l'Utah, un jeudi matin. Elle n'arrive même pas à foutre la haine à un spectateur atterré dont le cerveau a été anesthésié par 1h20 de bêtise très moche.
On peut encoder la merde en 0 et en 1, ce film gentiment proposé par Mad Movies nous le prouve.

mardi 11 septembre 2007

JASON X

Pauvre Jason Voorhees... ce Vendredi 13 est une honte qui rend AVP presque sympathique

Jason X… Et bien je n’avais jamais vu ce dixième volet de la série Vendredi 13… Vendredi 13, Friday the 13th… Voila une sacrée ribambelle de film communément considérée comme une des sagas les plus catastrophiques qui enfila, jusqu'à l'abstraction et avec une rigueur forçant le respect, navet sur navet. Obtenant par là même un statut quasi légendaire pour son personnage principal propulsé véritable icône moderne de l'Horreur. Si il faut bien lui reconnaître une force évocatrice indéniable, il faut également avouer que cette franchise était bien plus moribonde et bien plus moisie que son boogeyman, toujours vaillant.
C’est donc au début de ce millénaire, alors que personne de censé ne pouvait décemment imaginer un nouvel opus pour Jason, qu’arrive une idée totalement improbable ! Après donc Jason à New York et Jason en enfer… ce coup ci c'est Jason dans l’espace ! Notre Martine à la machette toujours affûtée est un concept suffisamment simple pour qu'on puisse le décliner à toutes les sauces. Et la sauce avariée de cet ultime épisode (quelques années avant Freddy vs Jason) a tout de même un sale goût de déjà vu ! L’"originalité" s’arrête ici à piquer sans vergogne les idées des autres pour habiller le boucher de Crystal Lake !
Alors pour les étourdis comme moi qui avaient laissé passer cette grosse daube résumons cette blague en quelques phrases :
Jason est congelé avec une scientifique lors d’un prologue totalement cheap dans lequel Cronenberg fait une apparition qui n'apporte pas grand chose à part une grosse honte pour lui. 450 ans plus tard, alors que la Terre est aussi invivable que les acteurs du film, une expédition charge à bord d'un vaisseau le gros Jason et la frêle (et évidemment) mignonne brunette qui ne tardent pas à être ranimés, le "carnage" pouvant commencer ! Alors ok, au début, on fait fi de la réalisation platement inepte et on se prend à se dire : "ok c’est très mal fait, mais c’est golri, Jason dans l’espace uh uh uh"… Pas longtemps en fait parce que très rapidement le film tente poussivement, mais alors trèèèès poussivement, de nous refaire Aliens pour débile avec une mise en place de téléfilm ! Tous les atouts du film de merde torché par des incompétents qui se branlent totalement de ce qu'ils font et qui n'ont pas un gramme de respect envers ce qu'ils font sont réunis : D'abord, on a les G.I.s joués par des acteurs de télé achats qui font semblant d’être des supers soldats avec des flingues en plastique, vient ensuite le chef, vénal et pleutre, qui cherche a faire de l’argent avec la créature et qui finira bien sûr tué par là où il aura pêché, on a également les scientifiques : bimbos délurées et débordées (une toubib se moque de la taille du cerveau de Jason dans ce qui semble être une mise en abîme personnelle du scénariste), l'androïde de service et bien sûr la Sigourney Weaver du pauvre, une bonnasse au jeu inexpressif qui tente de prévenir un casting indifférent du côté terrifiant de Jason, la terrrrrifiante machine à tuer !
Alors, Jason X un mauvais film d'horreur ? Même pas, car la dream team de ouf qui nous a pondu cette stupidité soporifique a pensé (!) qu'il y avait ici matière à ironie et pourquoi pas à une mise en abîme ! Ils ont choisis de décalquer le film de Cameron mais ce qui semble les avoir passioné ce sont les blagues vaseuses qu'ils tentent piteusement de reproduire ici à la chaîne... Alors autant lorsqu'on sent que le scénariste n'a pas cherché à refléchir sur ce qu'il a du rédiger machinalement en regardant la télé est tarte, autant lorsqu'il se sent des élans dans le second degré ça se vautre misérablement dans une soupe immonde qui fait regretter au spectateur tétanisé de honte des chefs d'oeuvre comme Scream ou Freddy 7 !
Totalement raté dans son traitement ironique par une incompréhension totale des quelques éléments qui peuvent rendre le personnage de Jason fascinant, le film souffre de plus d'un budget dont l'évidente étroitesse s'affiche en grand sur l'écran ! Probablement financé par les compagnons d’Emmaüs, le film bénéficie d'une direction artistique catastrophique qui aligne avec la régularité d'une montre suisse horreur sur horreur ! Les costumes sont impayables (encore pire que ceux du 5ème Elément) et les décors sont à la fois minables mais également éclairés de la manière la plus laide possible dans ce qui semble être un hommage aux Z italiens du début des années 80 (allez hop on éclaire tout ça avec du rouge, du vert et du bleu !). La laideur globale du métrage n'épargne rien et nous sort le grand jeu : maquettes en plastiques à la Xor, effets gores probablement les plus nazes de la franchise, effets spéciaux numériques réalisés sur commodore 64, musique de supermarché…
Tout cela est d'une nullité assez banale et au final guère surprenante ! Pourtant, surprenant, le film sait tout de même l'être de temps en temps, nous réservant des petites surprises mignonnes comme des cerises moisies posées sur des gâteau de merde, sympas comme des crottes de nez posées sur le bord d'une cuvette de chiotte ou savoureuses comme des glaires crachés dans un vomi faisandé ! L’androïde reprogrammée en dix minutes pour devenir une super warrior (avec un costume impayable qui à mon avis a du filer la gaule et des idées à Pitof) c’est déjà con, lorsqu’elle ouvre la bouche c'est encore plus con mais lorsqu’on la voit tirer on se dit que là non, c’est pas possible : c'est plus du foutage de gueule, c'est carrément insultant ! Oh les gars ! y'a des gens qui les voient vos films, sans parler de ceux ou celles qui payent pour ça ! Je sais bien bien que vous vous en foutez mais quand même... Pi encore que la greluche cyborg, Le über-Jason censé être le clou du spectacle est finalement l'un des ultimes ramonage de cerveau qui tente de faire disparaître la moindre once d'intelligence qui aurait encore pu surnager là dedans ! Lorsque le film joue sur la tension, il fait rire, mais il fait presque peur lorsqu'il tente de faire rire aux dépents de ses personnages finalement méprisés avec la même force que le tout méprise le spectateur.
Torché sans aucun talent et parfaitement idiot, Jason X, avec son absence totale de suspense et son gore calibré pour grand mère cardiaque pensait pertinent de croiser Jason avec Aliens, il termine minablement comme un sous produit consanguin, croisement improbable de sous Starcrash et de slasher pour teenager… Faire encore plus mauvais que les Z des nineties était un sacré défi, c’est finalement le seul que le film de James Isaac a réussi à relever ! Ah si, quand même, il y a UNE bonne blague avec Jason X : il est sorti en salles !

lundi 27 août 2007

CLERKS 2


Clerks est définitivement l’un des petits chefs d’œuvre du cinéma indépendant américain, un film à ranger aux côtés de métrages comme Lune Froide, C’est arrivé près de chez vous ou Aaltra. En faire une suite n’était pas forcément une mauvaise idée et retrouver nos deux branleurs plus de 10 ans après le film original pouvait être intéressant, l’acidité comique de la jeunesse finissant par devenir douce-amère par la nostalgie du temps passé… Et si c’est effectivement dans cette direction que Kevin Smith tente de tirer une partie de son nouveau film, le problème, c’est que le reste se vautre dans l’inanité d’une comédie romantique absolument insignifiante : Dante a le cœur pris entre deux superbes (et totalement improbables) jeunes filles, laquelle va t’il choisir ? Abandonnera t’il son copain pour partir en Floride suivre la voie toute tracée que lui offre la blonde et sûre d’elle Emma, ou restera t’il avec son pote pour s’accomplir avec la brune et pétillante Becky ? Cette question haletante qui passionne déjà tous les amateurs des après-midi téléfilm d’M6 nous est donc développé ici en couleur et dans une réalisation brillante de nullité. Passons donc sur cet aspect misérable et définitivement hors sujet pour revenir à nos p’tits moutons : le quatuor Dante, Randal, Jay et Silent Bob. Pour eux, l’interprétation est totalement en roue libre et on a rarement vu un « muet » jouer aussi mal, Kevin Smith étant aussi bon qu’un acteur de sitcom pré-pubère qui n’aurait pas dépassé l’épisode pilote ! Les autres font ce qu’ils peuvent mais vu ce qu’ils ont a défendre… Difficile de se faire une idée ! Un petit nouveau, Elias, est joué par un inconnu qui aurait du le rester : Trevor Fehrman et qui interprète son personnage avec encore moins de nuance que si il était dans un épisode de South Park ! Accordons lui tout de même le bénéfice du doute tant son personnage est une caricature mal dégrossie provoquant des gags pas drôles et tombant à plat ou sortant des lignes de dialogues très souvent ratées, voire parfois carrément honteuses ! Ce bâclage intégral et irrespectueux des personnages s’articule durant une heure et demie autour de gags régressifs minables : une discussion pas écrite sur la pratique du léchage de cul (ouarf) ou un geek puceau et bourré qui se branle devant un gros moustachu qui suce un âne (ouarf ouarf ouarf)… Et ça, c’est à peu prêt tout ce que le lourdaud Kevin Smith a à nous proposer. Au delà du « régressif », le « transgressif » est au même niveau : que ce soit la tirade inepte sur la religion sortie par Jay ou le dialogue sur la portée raciste de différentes expressions on continue de patauger dans une fange artistique, sorte de chiasse filmique colorée qui a au moins le mérite d’être parfaitement illustrée par une photo strictement dégueulasse ! Ce n’est pas l’inévitable papotage de geeks qui sauvera cette grosse merde car le scénar n’a strictement rien à dire et ressert au spectateur accablé une louche de «Lord Of The Ring versus Star Wars»… Réhabiliter la mise en scène de mamie avec des préoccupations de geeks en carton, merci Kevin Smith, tu nous fait rêver ! En fait, si tout ceci ne faisait que tourner en rond, ce purin sur pellicule au scénario poussif et idiot ne serait fondamentalement pas détestable, nul assurément, mais pas détestable. Parce qu’en fait le gros soucis de ce sitcom gluant c’est là où il abouti et le truc coince carrément dans cette réflexion de demeuré sur l’amitié et la nostalgie… La relation et les interrogations de deux potes qui refusent de grandir mais qui se retrouvent finalement vieux à force d’être jeune est un thème passionnant (magnifiquement traité dans le film de Bouchitey, Lune Froide) mais qui est ici expédié en quatrième vitesse lors d’une scène vraiment très nulle et par le biais de trois lignes de dialogues vraiment ineptes. «Restons amis, sois maître de ton destin en devenant père et reprenons notre magasin de jadis grâce aux économies des deux dealers…» Clerks 2 n’a finalement à proposer en conclusion qu’un conformisme effarant rebondissant sur une astuce bien fainéante sortie d’un scénario particulièrement tire au flanc. Cet incompétent de Kevin Smith tente donc de se vautrer pendant une heure et demie dans diverses provocations sinistres pour finalement nous prouver que ses branleurs sont aussi cons que tout le monde. Une vraie réussite quoi…

lundi 23 juillet 2007

PLANE DEAD


Une grosse daube bien Z, c'est ce qu'est ce film qui s’annonçait à priori sympathique, grâce notamment à la présence d’acteurs aux noms aussi exotiques que rigolos (Raymond Barry, y’a aussi Spielberg qui joue un toubib, mais c’est David Spielberg !). Alors déjà il ne faut pas s’attendre à un film de zombies (le titre américain étant pourtant Flight of the Living Dead – je n’ose croire qu’il ne s’agit là que d’une manœuvre bassement commerciale) car point de morts vivants dans cette pénible pellicule qui loucherait plutôt du côté de 28 jours après (logo biohazard sur l’affiche compris). Cette bonne petite merde ne fait pas que reprendre le thème des infectés du film anglais mais reprend également leur look et leurs sifflements/grognements (mais ici mixés n’importe comment). Essayant d’alterner les scènes marrantes et celles plus sérieuses comme celles au Pentagone avec 3 pauvres figurants censés représenter une cellule de crise – le film tentant de palier au manque de budget par des dialogues inspirés (du style "passez moi le président", "nous avons perdu le contact radio", "nous risquons la destruction des USA"). N’allons pas par quatre chemins, toutes les scènes du film sont globalement ratées et les essais comiques transforment un truc qui refoulait déjà sévère en purge pour le coup particulièrement navrante : l’infecté japonais qui reste accroché à son fauteuil (même l’acteur semble avoir honte) la grand mère qui tente de mordre un gars sans son dentier, (ils se sont sentis obligé de rajouter un dialogue qui explique la blague, on imagine qu’ils en étaient particulièrement fiers) la meuf qui tue une infectée d’un coup de parapluie dans la bouche avant d’ouvrir celui ci… Ce film d’horreur n’a finalement de sinistre que son humour ! De plus, le carnage sait se faire attendre grâce à une longue et pénible mise en place (50 minutes) et lorsque ce carnage finit par s'emballer on regrette bien vite les scènes de dialogues comme les considérations des hôtesses de l’air sur les boites parisiennes ! Les scènes d’attaques sont toutes les mêmes, et surtout sont d'une constance incroyable dans la manière d'être filmées n’importe comment dans un jem’enfoutisme qui devrait pousser les amateurs du genre à condamner ce film aux oubliettes et le réal à diverses tortures. Si Rushdie doit se planquer depuis des années, Scott Thomas (le gars qui a tourné le film) a la chance que le geek de base n'a généralement pas l'énergie de transformer ses fatwas en actes concrets. De toutes façons ce n’est pas la peine de parler ici de mise en scène, le seul soucis du chef op étant, je pense, d’arriver à cadrer des acteurs tous aussi nuls les uns que les autres. Les maquillages des infectés se résument à une paire de lentille par personne et la direction artistique est un vibrant hommage aux zombies du Lac des Morts Vivants : tout le monde fait juste n’importe quoi, n’importe comment. Probablement tourné par un réal qui devait passer son temps au téléphone, ou à faire à manger ou encore à regarder ailleurs, Plane Dead n’arrive pas à la cheville du pourtant immédiatement has been Des serpents dans l’avion, sûrement à cause d’un budget moindre ! Ce film ne mérite même pas son téléchargement gratuit, alors de là à aller l’acheter… dites vous que l’article élogieux paru dans le Mad Movies de cet été n’est finalement qu’un publi-reportage servant à vendre du plastoc…

mercredi 18 juillet 2007

DIE HARD 4.0


Bon, oui ben c’est nul quoi… Même si je reconnais des qualités évidentes au premier et au troisième volet, je n’ai jamais été très fan de la trilogie Die Hard, mais c’est pas vraiment ça qui m’interpelle pour le coup, c’est plutôt l’évolution des bad guys… Le temps des soviétiques est révolu, ça on le sait. Il est tombé en désuétude à la fin des années 70, revenu en force pendant les années Reagan il a, au début des 90’s, cédé la place à différentes mafias - souvent russes d’ailleurs, on se refait pas ! - ou différentes organisations criminelles. Ceci dit, une partie plus intéressante de ce qu’on appelle les « films de sécurité nationale » concerne la propension des américains à la peur de l’ennemi intérieur. Celui qui insufflera la subversion au sein de la société américaine, la contaminera et provoquera le chaos (Speed, les autres Die Hard). Il craint aussi le pouvoir de ses élites, trop de pouvoir concentré dans trop peu de mains peut être dangereux pour la démocratie (Danger Immédiat). Il craint également l’omniprésence d’une technologie de plus en plus compliquée et dont on est de plus en plus dépendant (Terminator, Wargames). Et ce qui est fou dans le dernier Die Hard, c’est que McLane affronte presque à lui tout seul, grâce à son marcel et à son flingue, l’ensemble de ces trois menaces. Il va les vaincre au prix d’une succession improbables de scènes de baston homériques qui tiennent plus du film catastrophe que du film d’action (McLane défonce plus de trucs en une heure que Godzilla sur 12 films). Ceci dit, dans cette fureur de vengeance expéditive où évidemment jamais n’est remit en cause les modalités de réponse (une balle dans la tête généralement) il sauvera la cohésion de la société américaine. Il la sauvera mais là aussi, bien sûr, il ne questionnera jamais le système qu’il défend, alors que le film pose lui même les questions de l’omnipotence militaire sur les domaines civils. Le bad-guy est une sorte de Fu Manchu qui cumule les rôles : insinuations communistes (on croit rêver) super-méchant à la James Bond qui veut s’emparer de tout l’argent des USA (rien que ça) et savant fou voulant projeter le monde dans le chaos car on ne l’a pas écouté !
Comme film d’action, Die Hard 4.0 est plutôt insipide, grotesque et fatiguant même si il propose sans rire des scènes d’action rocambolesques plutôt impressionnantes (holala un avion de chasse contre un semi remorque, iiiiih une voiture de flic contre un hélicoptère, pffff un 4X4 contre une chinoise qui fait du kung fu… N’importe quoi !)… Par contre, comme sujet d’étude de l’évolution du film de cinéma de sécurité nationale, il est fascinant ! Politiquement également, un personnage principal encore plus con que le propos du film, ça surprend toujours un peu et on se demande si l’antipathie qui se dégage de ce héros n’est pas là pour renforcer l’empathie qu’on peut éprouver pour le méchant qui semble être dans son bon droit, mais qui a le malheur d’avoir planifié LE crime suprême : vouloir piller les fonds de pension ! McLane le conservateur veille au grain… Vivement le 5 !
Pour ceux et celles qui pensent que ces films, dit de Sécurité Nationale, ne sont pas si anodins que ça, ou ceux et celles qui en ont marre d’entendre « mais c’est que du cinéma », « c’est un film d’action te prend pas la tête », je conseille la lecture de l’excellent livre de Jean Michel Valantin : « Hollywood, le Pentagone et Washington » aux éditions Autrement.

dimanche 15 juillet 2007

PATHFINDER


Soyons clair, la seule réussite du film de Marcus Nispel est d’être parvenu à reproduire à l’identique et de manière crédible l’univers de Frazetta grâce à une photo et une direction artistique particulièrement réussie. Incontestablement tout ceci aurait du servir le film et lui offrir sur un plateau une puissance évocatrice, mythologique et épique d’une rare efficacité ! Mais le teuton Marcus Nispel semble prendre plaisir à massacrer la force de son matériau de base en accumulant erreurs et incompétences. D’abord offrir le rôle principal (Ghost) à Karl Urban était peut être une bonne idée s’il s’agissait de trouver quelqu’un qui joue aussi bien qu’une tête de mort ! C’était bien vu, mais c’est quand même raté car sa tronche d’ahuri fait pâle figure face aux vikings et surtout face au toujours impressionnant Clancy Brown dont la barbe et les cornes ont une palette d’émotions nettement plus variées et un jeu bien plus en nuances que ce que notre cher Urban arrive à proposer avec sa dégaine de saucisse aux hormones et son regard bovin. Nispel tricote pourtant autour de lui une histoire dont l’unique ambition semble être de cumuler le plus de clichés et de pompages possible… Les figures obligées de ce genre de spectacles sont donc toutes réunies : massacre dans le village, fabrication de pièges, planque dans les bois… Conan, dont l’influence reste encore écrasante 25 ans après sa sortie, est donc pillé en bonne et due forme (la scène où la grosse endive chevelue manie l’épée fait vraiment pitié), Rambo bien sûr (survival dans les bois oblige), le surestimé 13ème Guerrier, le Dernier des Mohicans, Little Big Man… Bon ok, on est pas forcément là pour avoir un scénario super fouillé, mais si on est incapable d’écrire trois lignes qui n’ont pas déjà été écrites cent fois il vaut mieux en dire le moins possible. Les éléments épars qui mis bout à bout sont censés former une histoire sont clairement traités par dessus la jambe et on se demande juste quelles peuvent être leur utilité à ce niveau !? Love story franchement éculée, tellement éventée qu’elle en devient lourdement pénible, pareil pour la figure du vieux chef à la sagesse en papier crépon qui accumule les scènes d’une aberrante bêtise et d’un ridicule achevé (mention spéciale à la scène sous la glace), l’indien pas cool qui reviendra sur ses a priori et se sacrifiera pour le héros, le sidekick handicapé mais sympa et rigolo qui aidera le héros après que celui ci l’ai préalablement rejeté, les méchants qui rigolent tous bêtement ou qui poussent des grognements chaque fois qu’ils sont plus de 3 dans le cadre… La vraie violence, celle qui fait vraiment mal, est finalement là, dans la bêtise de ces grosses ficelles évidentes qui fouettent le cerveau du spectateur pendant prêt d’une heure et demie, pensant qu’épuisé par la nervosité du découpage il gobera sans rien dire ces fatigantes banalités. Par la faute de ce traitement scénaristique inepte, on est donc pas prêt de s’intéresser aux malheurs de ces indiens, parmi les plus couillons qu’on ait jamais vu à l’écran ! Il ne reste finalement qu’une succession de combats routiniers tous orchestrés autour du gros flan emplumé. Et si c’est dans toutes ces scènes de fight que le film aurait du faire la différence, c’est de nouveau le naufrage ! Contrairement à 300 qui proposait des chorégraphies ridicules traitées par une stylisation outrée, ici, ce sont des chorégraphies brouillonnes, un montage totalement incohérent et des cadrages bien trop serrés qui rendent quasiment toutes les bastons incompréhensibles. Parce que le vrai gros barbare dans cette histoire c’est pas le gros viking, c’est surtout pas Urban la grosse huître bodybuildée non, c’est lui, c’est le monteur, le gars qui a découpé tout ça probablement à la hache de combat et avec un casque posé à l’envers sur sa tête. D’abord ennuyeux le film finit par être totalement indigeste et agace le spectateur qui préférait qu’on lui présente tout ça en carte postale plutôt qu’en long métrage ! Comme si tout ça n’était pas suffisant ce spectacle éprouvant finit d’être sabordé par un score débile qui ne sait que faire et qui n’arrive pas au niveau de la trompe de chasse des vikings, infiniment plus lyrique. Pour conclure ce n’est pas exagérer que de dire que Pathfinder est au souffle épique ce que l’asthme est à l’apnée.

jeudi 5 juillet 2007

LADY IN THE WATER


Voici donc le nouveau film de M. Night Shyamalan dont la carrière ne brille que par la grâce d'un public à l'incompréhensible indulgence. Suite à un premier film réalisé en Inde et à un second totalement inconnu, il sort en 1999 son premier film évènement : Le sixième sens, où l'on découvre étonné à la fin du film que le mort qui parle est un fantôme (ou l'inverse), un bon twist foireux qui aura subjugué toute une génération de spectateurs et qui lui assurera un incroyable succès commercial... Vient ensuite le sombre Incassable qui est sans aucun doute son meilleur film tout en étant loin d'être un chef d'oeuvre. Puis on a alors eu droit au flots de sornettes cosmiques de Signes, purge insondable dont j'ai l'amabilité de ne citer que le nom et surtout aux âneries d'un autre âge proposées dans Le Village, un film qui pousse tellement loin son propos et qui réserve un twist tellement naze qu'il réussit l'exploit d'être encore plus crétin que sa propre parodie dans Scary Movie 4 ! Le réalisateur se met alors à dos la critique tandis qu'un large following de fidèles et de geeks décérébrés suivent aveuglement son oeuvre à l'instar des rats qui suivent subjugués le joueur de pipeau. C'est alors que Shyamalan décide que sa filmographie exemplaire (qui ferait pourtant pâlir de jalousie les ZAZ niveau débilité) peut lui permettre de réaliser un film reposant uniquement sur son don inné de la narration (et accessoirement sur son nom, Disney s'étant prudemment retiré d'un projet dont ils jugeaient le script calamiteux)
Il était donc une fois des Narfs, genre fées des eaux, qui vivaient avec les humains... mais elles furent séparées de ceux ci lorsque ces derniers commencèrent à quitter les mondes magiques... Elles doivent donc essayer d'en retrouver certains pour les "éveiller" tout en évitant les méchants scrunts et puis elles doivent repartir chez elles grâce au grand aigle magique pendant que des singes des bois font la police !
C'est l'histoire que Papa Shyamalan raconte à ses filles pour qu'elles fassent dodo. Comme il est sympa et généreux, il décide d'en faire profiter tout le monde grâce à son immense talent de conteur... Passons vite sur l'histoire à proprement parler du film, elle a beau tenir en 10 lignes (les fillettes de Shyamalan devaient dormir au bout de 5 minutes - sinon elles auraient convaincu leur père de l'insondable crétinerie de tout ça) Shymalan parvient à l'étirer sur 1h50 ! Tourné, ou produit (comme Poltergeist et Gremlins) par le Spielberg de la bonne époque on aurait eu droit à la description d'une petite communauté américaine typique se retrouvant confrontée à un élément fantastique qui provoquerait un boulversement et mettrait le doigt sur les travers, les défauts et les qualités de chacun ! Sans surprise Shyamalan est très très loin de Spielberg (pour tout dire il atteint à peine le niveau de Luc Besson) et sa description des habitants de l'immeuble ne dépasse jamais l'anecdotique, ce sont tous des figures dont la psychologie ne se résume qu'à une seule fonction : le personnage qui ne se muscle qu'un bras, le groupe qui fume, la dame qui aime les chats, le gars qui joue aux mots croisés... Jamais on ne se sentira proche de ces personnages ce qui sera fatal à notre capacité à accepter une histoire abracadabrantesque de fée sortie d'une piscine à laquelle tout le casting semble croire sans sourciller, tout le monde sauf le spectateur atterré. Shyamalan est tellement sûr de lui qu'il ne construit même pas son récit, il demande simplement au spectateur de jouer le jeu d'emblée, trouvant tout à fait normal qu'il se plie docilement à son propos.
L'interprétation est au niveau de la réalisation : absente, vide, creuse. Giametti tente de jouer Richard Dreyfus avec sa barbe et B.D. Howard qui joue comme un canard (uh uh uh) passe son temps à chouiner dans un rôle, certe, peu évident. Au milieu de tout ça Shyamalan filme ses acteurs comme s'il tournait un téléfilm et lorsqu'il ne sait plus où mettre sa caméra, il la fout au plafond, ça impressionne toujours un peu les gogos ! Un petit mot rapide sur les CGI tellement ils sont à l'unisson de ce naufrage général ! Le loup à pelage de gazon est tellement bien designé et tellement bien animé qu'on a l'impression en le voyant d'être dans un film de Jean Marie Poiré avec Clavier ! Ceci dit, c'est un peu chien de faire l'étonné, quand on se rappelle des bestioles des films précédents de Shyamalan, ça n'est guère surprenant !
Alors ce film est, nous dit-on sur certaines affiches, "a bedtime story", oui oui... c'est ça... carrément une histoire à dormir debout ouai ! Car, la première bobine passée, l'efficacité de cette daube soporifique tient toutes ses promesses : tout le monde roupille (casting et équipe technique compris) ! Shyamalan finit alors son film en pensant que plus personne ne le mate, il peut donc tranquillement se branler et se mettre en scène dans une mise en abîme ahurissante de prétention ! Car, bien sûr, c'est lui qui joue (c'est une façon de parler) l'écrivain que la Narf doit éveiller ! Touchée par la grâce divine, son oeuvre marquera profondément les gens et changera le Monde. Le pénible Shyamalan balance donc une comparaison bien osée entre sa propre "oeuvre" et celle de son personnage, nous expliquant en gros qu'il est touché par la grâce divine ! Il a beau avoir une très haute idée de son cinéma, il joue quand même comme un flan, et ce Père Fondateur qui propage la Bonne Parole pour le bien de tous est vraiment tarte à voir et finit par sombrer, en même temps que le film, dans un ridicule absolu. Si Shyamalan avait un peu plus de recul vis à vis de lui même, il devrait plutôt se voir dans le rôle du gars qui vidange la piscine plutôt que dans celui du Messie... Mais bon, il juge que son oeuvre est d'une importance capitale et ça, il n'en démord pas. Il n'oubli pas au passage que les critiques fustigèrent ses derniers chefs d'oeuvre, ils subiront donc les foudres du génie ! Shyamalan se venge par l'intermédiaire du trop rare Bob Balaban (le Chaundra de 2010) qui joue un critique obtus et pète-sec qui finira dévoré dans une scène au "comique" particulièrement mal amené, dont le second degré outrancier est totalement hors sujet avec le rendu pseudo réaliste du film ! C'est à peu prêt du niveau de Jan Kounen qui faisait se torcher un de ses personnage avec un exemplaire des Cahiers du Cinéma dans Daubermann... Vide mais prétentieux, arrogant mais d'une crétinerie sans borne, le dernier Shyamalan a surtout le défaut de ne pas être le chapitre final de la carrière de ce réalisateur détestable.

samedi 30 juin 2007

THE FOUNTAIN


Après l'intéressant Pi et l'emballant Requiem for a dream, j'étais curieux de savoir ce que nous réservait ce coup ci Darren Aronofsky... C'est donc The Fountain, un film proposant une fable sur l'amour dont l'(unique) astuce est de se dérouler sur trois niveaux temporels différents, le tout baignant dans des thèmes très évocateurs comme l'immortalité, la fontaine de Jouvence, l'arbre de vie, le troisième oeil, les vols yogiques ou encore les expérimentations sur des singes (enfin ça c'est surtout moi, passke dans le film on s'en fout un peu)
Une fois passée la crainte suscitée par le premier carton (un texte de la Genèse qui laisse présager une désespérante nunucherie qui ne sera finalement pas démentie de tout le métrage) on peut quand même reconnaître que l'entrée en matière en jette ! Trois conquistadors, des guerriers mayas et une baston, certes rapide, mais dont on ressort vaguement intrigué... Et puis, et puis... Et puis au fur et à mesure que péniblement le film se déroule et que l'on vaque d'une époque à l'autre, l'émotion qu'on aurait aimé (ou dû) ressentir fait place à une atterrante consternation face à un Hugues Jackman totalement ahuris, barbotant dans un portinwak intégral ! Aronofsky développe au travers de son bordel filmique et par la grâce d'une philosophie digne d'un écolier de sept ans qui serait révolté par la mort de son poisson rouge ("la mort est une maladie mortelle et on en guérira tous" nous jure, poings serrés, le médecin !) le chemin d'un homme qui disparaît au profit de sa quête, se sacrifiant lui même sans parvenir à sauver celle qu'il aime... Tout ceci est d'une telle bêtise qu'on se sent gêné devant des acteurs sacrifiés par une mise en scène qui préfère s'éclater à filmer des ronds, des puits lumineux, des poils en gros plans ou des amas gazeux numériques... L'étroitesse du budget dû à la fuite précipitée de Brad Pitt (préférant une autre bouse à celle ci : Troie) ne laisse pas grand chose à filmer à Aronofsky et celui ci ne se gène pas pour répéter indéfiniment les mêmes séquences ! Il va même jusqu'à balancer des scènes totalement hors sujet pour le plaisir d'un symbolisme ultra lourdingue comme celle du médecin marchant dans les rues sans aucun son pour nous asséner, une fois de plus, qu'il s'est enfermé dans sa bulle... Au sens figuré, au sens propre et si t'as toujours pas compris on t'en remet encore une louche en te le balançant filmé en plongé au centre d'un cercle de lumière... Au bout d'un moment on se rend compte que la vacuité abyssale de ce fatras indigeste est finalement inversement proportionelle à la profondeur de petit bain de son propos ! Lorsqu'on commence à subir des scènes ahurissantes de tai shi dans les étoiles on se demande si tout le budget ne serait pas plutôt passé dans la gueudro !
Pour épater les gogos fan d'ésotérisme et misant sur un improbable culte que pourrait lui vouer les sectes new ages du monde entier, le film se permet des envolées lyriques que n'aurait pas renié Blueberry, la stupéfiante merde du toujours scotché et jamais redescendu Jan Kounen ! Au moins dans le western délirant du français c'était ptête du grand n'importe quoi, mais au moins on avait des crocodiles volant... Là, c'est un conquistador transmuté en Jésus qu'on nous sert (ah ah) Et vazi que je marche sur l'eau avec une plaie béante au flan (ah ah ah !) Et vazi donc que je tête le sperme s'écoulant lentement du tronc de "l'Arbre de Vie" (aaaaah arrêtez c'en est trop !) Et si t'en as pas assez vazi que je me transforme en salade géante (ah oué mais là respect ! c'est vraiment la classe...) Cette scène, qui vaut à elle seule la vision de cette daube, pourrait mettre à terre n'importe quel spectateur normalement constitué (et pas habitué au Z) mais Aronofsky a sucé les mêmes crapauds que Kounen alors il en peut plus et propose un final grandiose au spectateur qui n'en demandait pas tant : notre héros s'ouvre alors un troisième oeil puit de lumière et notre Sainte Laitue se métamorphose en yogi cosmique, sorte de Dave Bowman tondu, volant dans la galaxie dans la position du lotus... Je jure aux gens qui me lisent et qui n'ont pas vu le film que je n'invente rien !
C'est con de se la péter à mort comme ça pour n'avoir à proposer qu'une philosophie de neuneu dont l'entière substance tiendrait écrite au stylo rose à paillette sur une trousse de collégienne. Ce film fait un peu la même impression que lorsqu'on est dans une soirée au milieu de gens tout tripés alors qu'on est pas foncedé du tout, au mieux c'est drôle, au pire c'est pathétique... Et ben là c'est pareil, ce film, c'est vraiment trop la honte pour Aronofsky !

dimanche 24 juin 2007

THE HILLS HAVE EYES 2


Le remake d’Aja du quand même bien pourri Hills Have Eyes (du tâcheron surestimé Wes Craven) avait été plutôt une bonne surprise. Les inventions visuelles fascinantes et la sauvagerie brutale qui secouait le métrage rendait le film honnête, vivifiant et bien jouissif ! Cette surprise faisait quasiment figure de faute de parcours tellement la carrière de Craven en tant que réalisateur ou producteur propose bouses sur bouses avec une régularité métronomique qui force le respect… Et c’est pas prêt de s’arrêter vu qu’après avoir passé plus de 20 ans à aligner une sacrée tripotée de films de merde, il se met lui aussi à tout remaker (sont annoncés le remake de Shocker et celui de l’inénarrable Sous Sol de la Peur)
Donc, que nous réserve Hills Have Eyes 2 réalisé par le clipeur allemand Martin Weisz ? Une heure trente d’action mollassone à mourir d’ennui, des emprunts en veux tu en voilà à Aliens, Full Metal Jacket ou Starship Troopers, deux scènes très portées sur le pipi/caca et c’est à peu prêt tout… Ah si, un gag désopilant : un méchant fait bye bye avec un bras tranché, oh oh oh trop lol mdr... Le groupe de soldats qui se fera boulotter nous est présenté lors d’une scène qui les voit échouer lamentablement à une simulation de combat en Irak … Suite à ça et à la scène (obligée) d’engueulade des troufions par le supérieur sévère-mais-juste-et-paternaliste-quand-ça-chie un échange ébouriffant de connerie essaye de donner un aspect politique à cette affaire, et c’est bien dommage que le film ne poursuive pas dans cette veine résolument désopilante. A partir de là on nage en plein j’m’enfoutisme où l’incompétence du réalisateur n’a d’égal que la paresse de l’équipe technique. Le scénario, écrit par un espoir sur qui il va falloir compter (à savoir le propre fils de Craven, sans blague) enchaîne scène d’urologie sur scènes de marche à pied et il peine à enfiler pathétiquement une demie douzaine de combats qui placent d’emblée Hills Have Eyes 2 entre Les Bidasses en folie et La 7ème Compagnie au niveau du réalisme militaire… Le fils Craven est un artiste en herbe qui a retenu les leçons de son papa et son scénar merdique au possible est porté, que dis je sublimé par un casting totalement improbable… Ses dialogues misérables sont littéralement transcendés par le jeu absolument nullissime des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres et qui forment cette pseudo escouade (composée par un gros, un vénér méxicain, deux reunois, un pacifiste, une blondasse, une latino… on dirait le casting des prods de Michael Bay, en encore plus mauvais c’est dire) Alors tout ça pourrait être sympa, con et décontracté et finalement rigolo mais non, même pas… c’est carrément nul dans la nullité ! Bon, sinon ben rien d’autre à signaler, la violence graphique est rare et peu crédible et totalement dégagée du moindre enjeu. On voit finalement très peu les cannibales et on s’en branle assez vite, le récit profondément inintéressant se tricote avec des ficelles totalement abusées et progresse d’inepties en inepties avec une foi inébranlable, comme le soldat qui se suicide après avoir expliqué qui sont les cannibales, ce qu'ils font aux meufs et tout, alors qu'il est juste resté caché deux jours derrière un caillou ! Les trois ou quatre cannibales qu’on croise un peu par hasard n’y changeront rien, juste le papa Hades de cet opus est un véritable et surprenant sosie de Gérard Depardieu et ça, c’est assez drôle ! Pour Hills Have Eyes 3, je pense que Craven devrait appeler Pitof à la réal, car là, il aura du mal à faire pire…

dimanche 17 juin 2007

SPIDERMAN 3

Après deux premiers films plutôt sympathiques qui mêlaient une technique ébouriffante à une naïveté scénaristique plus ou moins digeste, Sam Raimi tente donc de clôturer sa trilogie avec la recette éprouvée du « plus plus plus » : Plus d’intrigues, plus de vilains et plus d’action…
Le résultat catastrophique provient probablement de là et d’un manque de maîtrise dans la gestion d’une histoire gorgée de sous intrigues qui ne parvient pas à en dégager une principale qui aurait pu servir de colonne vertébrale au film. Plus d’intrigues : elles sont toutes ineptes et traitées n’importe comment ! Peter Parker évolue d’une manière tellement caricaturale qu’en comparaison la BD semble avoir été écrite par Umberto Eco et les scènes où il joue le beau gosse semblent sortir d’une mauvaise parodie... (malheureusement Raimi n’est pas Tray Parker) Passons sur le personnage d’Harry, désopilant (les retournements de situation et sa menace sur Mary J. sont des astuces que même un scénariste de Plus Belle La Vie aurait refusé !) L’histoire du Sandman, à peine évoquée, est survolée à fond la caisse… Sa pseudo culpabilité face à un crime évidemment involontaire qu’il regrette et qu’il n’a commis que pour avoir l’argent nécessaire pour sauver sa charmante petite fille malade qui a besoin à tous prix d’une opération est, en restant poli, désespérante de nunucherie ! Sa transformation en bac à sable est tout bonnement honteuse : pourchassé dans les marais il saute un pauvre grillage et tombe pouf pouf dans une fosse où une expérience est en train de se produire ! Le pourquoi du comment de cette expérience, ça, on s’en branle ! Torcher à ce point là un moment aussi crucial, c’est vraiment se foutre de la gueule du monde ! En fait, ce qui intéresse Raimi c’est pas ses supers vilains, c’est pas Spiderman, non non non, ce qui l’intéresse surtout, la véritable héroïne du film : c’est l’insupportable et horripilante tante May qui passe 2h15 à pondre poncifs sur poncifs d’une débilité consternante et d’une morale horripilante « frappée-au-coin-du-bon-sens » et servie avec sourire de grand mère, thé et petits gâteaux ! C’est bien les seuls émotions que m’ont arraché ce film car chaque fois qu’elle apparaît une envie de baffer cette pute et sa morale de merde m’a parcouru toute la moelle épinière ! La frustration de ne pas voir cette vieille pie se faire clouer le bec et défoncer le coin de la gueule laisse un goût amer d’inachevé… Pour Venom je ne trouve pas grand chose à dire, ses scènes bout à bout ne rempliraient pas une bande annonce, le symbiote semble sorti d’un autre film et sa « mise à mort » particulièrement cloche ah ah ah ! La blondasse, elle, est abandonnée en cours de métrage… Et, cerise sur le gâteau, même le caméo de Bruce Campbell est nullissime et m’a rappelé une scène de On se calme et on boit frais à St Tropez, sauf que là, c’est pas drôle.
Raimi nous bâcle tout et surtout la psychologie de tous ses personnages qui est plus que grossièrement tartinée ! Mention spéciale à la symbolique lourdaude du film : ouuuh tous ces reflets, tous ces miroirs symbolisant le thème du double et la schizophrénie des persos ! Quelle audace, quelle originalité, quel brio ! Ah ah ah !
Sam Raimi semble s’être noyé dans toutes ses histoires, qui ne sont pourtant ni très élaborées ni très compliquées ! Il est même obligé de recourir à des stratagèmes misérables pour faire progresser son film comme le majordome qui intervient d'un coup pouf pouf pour raconter à Harry comment est vraiment mort son père... Le film a beau être très long et très bavard, rien n’y fait, il ne progresse que par d’improbables raccourcis ! On dirait deux longs métrages réunis en un seul avec des coupes franches qui le rend complétement bancal ! Alors si c'est pour vendre une édition DVD de 3h30 : bravo le respect pour ceux et celles qui ont payé pour cette bouse trouée !
Passons sur le passage devant le drapeau américain, tellement abusé qu’on se croirait dans une parodie… C’est désespérant de voir systématiquement cet inévitable cliché ! C’est tellement niais et kitch que le film, qui provoquait plutôt la pitié, provoque derechef un sourd énervement ! Avec tout ça, donc, et entre une intrigue en roue libre et des personnages qui apparaissent et disparaissent au gré d’un film qui semble échapper à tout contrôle, Raimi arrive tout de même à distiller une morale débilitante dans un film déjà bien bancal !
Les scènes d’action ont beau être techniquement réussies et plutôt fluides, elles restent rares, très rares, lourdement amenées et finalement sans aucune tension dramatique ! A force d’enfiler les perles (« le mal c’est pas bien », « sois gentil avec tes amis », « le bien c’est mieux »…) on s’ennuit tranquillement devant ces vaines chorégraphies et on roupille sévère devant un climax un peu nul qui débouche sur un final con comme la lune…
En conclusion je me dis que Raimi devrait tirer la leçon de ce film et faire son coming out sur sa gérontophilie galopante… Qu’il aille donc tourner des pubs Bonne Maman avec Tante May et qu’il laisse le tisseur tranquille !

mercredi 6 juin 2007

THE HITCHER

Hitcher, le film original de 1986, était un p’tit chef d’œuvre de série B ! Scénario malin, interprétation efficace et mise en scène au cordeau, magnifiée par un excellent sens du rythme et par une photo envoûtante. Michael Bay ne pouvait pas laisser ça comme ça ! Il a donc décidé d’en produire un remake réalisé par Dave Meyers. L’intrigue suit mollement l’original. Les mêmes situations se répètent sans surprise, enfin, sans vrai surprise : remplacer l’écartèlement de la fille par celui du gars est totalement idiot, ça ne sert à rien et ça va contre l’histoire de l’original. Ceci dit ça nuit peu à l’histoire du remake, vu que cette histoire est totalement aseptisée, désinfectée, nettoyée. Les implications psychologiques de l’histoire originale particulièrement vicelarde ne sont même pas traitées par dessus la jambe : elles sont tout bonnement totalement écartées, oubliées, vidées, expurgées ! C’en est presque indécent de voir quelqu’un crédité pour « l’écriture » du scénario, mais savoir qu’ils s’y sont mis à deux pour faire ça relève carrément de l’abus de bien sociaux ou de l’emploi fictif ! Alors il y a nulle trace du lien malsain entre la proie et le chasseur – ce qui faisait l’intérêt du film. L’interprétation ambiguë du charismatique Rutger Hauer est remplacée par le monolithique Sean Bean et ce défaut dans l’interprétation ruine le lien vicelard entre le chasseur et sa proie. Tout ça est remplacé par un survival idiot où deux jeunes crétins à la beauté plate et inexpressive et au jeu interchangeable (comme dans les autres prods de Bay cf. Texas Chainsaw avec le casting de American Pie) tentent de s’échapper d’un impitoyable et invincible tueur doué d’ubiquité. Dépouillé de tout ce qui pouvait en faire un film intéressant, le remake d’Hitcher est donc un film d’(in)action formaté, à la photographie flémarde (les 3 mêmes plans répétés inlassablement) au rythme paresseux et qui ne propose qu’une scène bienvenue : l’accident avec les voitures de flics qui est assez impressionnante… mais bien sûr ils ne pouvaient pas la laisser comme ça, elle est donc plombée par une bande son des plus pittoresque … Cet affreux soundtrack surgit d’ailleurs régulièrement dans le métrage provoquant une soudaine envie de couper le son et je pose ici une mention spéciale à la chanson de fin, clin d’œil à une génération de jeunes qu’on essaye désespérément de prendre pour encore plus crétins qu’ils ne sont ! Le résultat de cette entreprise de refonte de nos classiques préférés n’aboutit qu’à une conclusion, leur réévaluation. S’il s’agit de les faire briller par comparaison en produisant des étrons calibrés comme des saucisses, c’est une réussite totale !

mardi 5 juin 2007

THE DESCENT


Ben je vous conseille de garder votre temps pour autre chose que ce gros truc pas détestable mais vraiment pas réussi… Je préférai encore son premier film à Neil Marshall, Dog Soldier, qui tout en étant assez mauvais était sauvé par une sympathique décontraction !
Ce qui m'a le plus marqué c'est le nombre de références qu'il y a dans ce film, tellement qu'au bout d'un moment on se demande si ce sont vraiment des références ou si ce n’est pas plutôt la seule solution que Marshall a trouvé pour remplir son film. Le scénario anorexique ne sera sauvé ni par l’imagination (absente) ni par l’originalité (nulle)… Il reste au spectateur le temps de retrouver les films qui composent donc tout ce fatras. Une petite sélection :
D’abord Deliverance avec son arrivée aux USA au son du banjo et sa trame similaire, dommage car la comparaison plombe direct le film car plus on repense au chef d'oeuvre de Boorman, plus ça fait mal pour The Descent
Il y a bien sûr les plans avec la caméra à la Blair witch et même si l'utilisation de cette caméra en night shot propose peut être l’une des deux bonnes idées du film (l’autre étant le meurtre par accident), ces plans sont si sous exploités que ça rappelle juste la grosse bouse sus citée (ce qui n’est jamais une bonne idée) et ça nous laisse frustré que Marshall ne soit pas allé plus loin sur ce chemin. Sa voie étant celle de la copie frelaté on a évidemment droit au moment où l'héroïne abandonne toute humanité et se retrouve prête à tout pour survivre… y compris prête à devenir comme les monstres qu’elle combat. Donc, toute couverte de boue avec une torche dans la main elle nous refait Predator mais en drôle… ce qui est mal vu dans un film où on est pas vraiment censé rire… Il y a aussi l'arrivée en voiture qui renvoie à The Shining, la scène d'intro qui renvoie à Calme Blanc… Bref, tellement de pompes qu’on se croirait dans un squat de tox, ma mémoire vous fait grâce de ce que j’ai oublié ou laissé passer !
Sinon bon, les bestioles, elles sont pas trop mal faites (à part sur quelques plans où les effets numériques semblent carrément pas finalisés et un ballet de chauve souris affreux)
C'est plutôt au niveau des maquillages que l'aspect blanchâtre gluant est assez chouette.
Mais aussi gluantes soient elles, elles ne parviennent pas à rehausser une histoire et des sous intrigues parfaitement artificielles et totalement éculées. L'idée de n'avoir qu'un casting féminin est une fausse bonne idée (car le même film avec 5 gaillards serait encore plus ridicule, la féminisation du casting ne parvient pas à faire oublier l'indigence de ce qui nous est présenté à l’écran)
Après la grosse grosse déception c’est que ce film était plutôt vendu comme un film de trouille, un suspens haletant comme ils disent… Et là c’est l’arnaque totale… La première heure est carrément un film sur la spéléo, sûrement passionnant pour les amateurs, dont je ne fais malheureusement pas parti… Si l'arrivée des bestioles est assez réussie, tout le reste est aussi navrant. Les effets de suspens sont usés jusqu'à la corde, les moments où l'on sursaute sont dus à des apparitions soudaine dans le cadre et appuyé par des effets de musique vraiment minables (une bestiole arrive dans le cadre et boum tout d'un coup la musique pète super fort… résultat tu sursautes plus à cause du bruit qu'à cause de la dramatisation)… Les effets flippant sont en gros très prévisible alors moi pour éviter de mourir d’ennuis, je m'amusais carrément à faire des compte à rebours avant de sursauter… Ce ramassis d’astuces pourries culmine avec la fin du film, tordue pour être mystérieuse et faire planer un pseudo suspens et laisser ouverte une intrigue qu’on a de toutes façons laissé crever à la première bobine !
Mon indulgence naturelle et la condescendance dans laquelle j’aime m’envelopper ne me laissent que trois mots pour ce film : une belle merde !

samedi 19 mai 2007

LE LABYRINTHE DE PAN


Bon, ce film est loin d’être le plus mauvais de Del Toro, réalisateur très très surestimé qui a une bonne fournée de daubes à son actif (le ridicule Cronos, le faiblard Mimic, la décevante Echine du diable, le très oubliable (et oublié) Blade 2 et la honte totale Hellboy).
Alors passons sur les quelques réussites du film (techniques surtout, le casting également…) et sur bon nombre de défauts pour se concentrer sur le final, catastrophique. Plantons le décors vite fait : y’a une jeune fille qui s’évade dans un monde imaginaire trop mystérieux remplis de trucs cheulous, y’a des méchants franquistes, aussi fourbes et cruels qu’on peut l’espérer et des communistes au grand cœur, sympas et qui sauront mourir dans la dignité pour enrober le film d’une dose d’émotion qui fait toujours sérieux dans des films où l’on nous parle de crapaud géant et de lichen qui papote.
Bref, après toutes sortes d’aventures assez mollassonnes et bien cuculs, la jeune fille finit par mourir et s’évade donc définitivement dans son monde féerique où elle devient Reine. Une voix off de papy brossard nous explique alors qu’elle régnera sur son royaume pendant plein d’années, et qu’en plus ses sujets obéissants surent courber l’échine en silence car dixit la voix off : ils furent très contents ! Alors en arriver à une apologie de la monarchie après 2 heures de baston entre communistes et franquistes, là, je ne dis pas bravo ! Elle serait contente la communiste qui tient la gamine mourante dans ses bras si elle savait ça ! On aurait pu espérer que la fifille ayant vu la situation politique en ce bas monde serait parti vers son pays magique pour foutre le Roi par terre, collectiviser les ressources et rendre le palais au peuple ! Non, elle est juste trop contente de pouvoir régner en despote et comme elle est quand même cool elle dit à son ptit frère qu’il sera prince et que donc, quand elle finira par caner, il pourra reprendre le bouzingue à son compte.
Misérable !

mardi 15 mai 2007

L'AUBE ROUGE


En 1984 le célèbre et finaud John Milius est déjà bien connu pour quelques hauts faits : c’est lui qui a écrit le monologue de l’indianapolis des Dents de la Mer en 75, qui a écrit le scénar de Apocalypse Now en 79, celui du foufou 1941 de Spielberg la même année, puis c’est aussi lui qui écrit et réalise l’indéboulonnable Conan en 1982… Ce hippie convaincu (qui n’hésite pas à diriger ses films habillé en militaire) sort donc en 1984 cette curieuse Aube Rouge, un navet ce coup ci, mais un navet vraiment incroyable ! Cette pitrerie commence tambour et trompettes par une série de cartons catastrophistes (mais drôles) dans lesquels on apprend que les Russes envahissent la Pologne, que le Salvador et le Nicaragua sont tombés aux mains des soviétiques, que l’arrivée des Verts au pouvoir en Allemagne de l’Ouest a fait disparaître les missiles nucléaires tactiques en Europe de l’Ouest (sic !) et quelques autres qui m’échappent… Donc bon, l’histoire est simple, les USA subissent une invasion de soldats cubains et soviétiques, c’est carrément la 3ème guerre mondiale ! Alors plutôt que de nous montrer ça du point de vue des généraux, de loin, Milius montre ça du cœur de son pays, c’est relativement habile et ça masque un budget qui n’en permettait apparemment pas beaucoup plus ! On suit ainsi une bande de boy scouts (dont Patrick Swayze et Charlie Sheen tout jeunes, à crever…) qui prennent le maquis et arrivent à devenir des légendes de la résistance ! Si il y a un petit clin d’œil à la résistance française (Radio Amérique Libre annonce des messages similaires à ceux du Jour le Plus Long) on nous rappelle vite que dans cette lutte sans merci contre le mal, l’Europe a fermé les yeux et tourné la tête ! Que voulez vous braves gens !? On est en 1984, la France est gouvernée par les socialos communistes depuis 3 ans, dans la tête de Milius, Paris est déjà en Ukraine ! Comme analyse sociologique, le film est fascinant. La première scène montre les jeunes s’enfuir de leur école qui se fait canarder par d’immondes cubains (aux treillis assez rigolos), nos p’tits lycéens parviennent à arriver au magasin du père de l’un d’entre eux, qui en deux secondes, pas du tout surpris, leur file un stock d’arme… Comme si l’Amérique s’attendait à se faire envahir d’un moment à l’autre, ou comme si l’Amérique devait s’attendre à ça ! 5 minutes (5 semaines dans le film) plus tard, les deux frères retrouvent leur père parqué dans un goulag assez peu crédible, c’est le drive in du patelin et sur l’écran sont projetées des images de propagande accompagnées de discours communistes assez poilants ! Le père, donc, leur dit en substance : « Je me suis souvent montré dur avec vous, j’ai peut être même exagéré. Et ça a du vous arriver de me haïr. Maintenant je suis sûr que vous comprenez » La morale de l’histoire est ainsi posée de manière claire et nette dès les 10 premières minutes de film.
Après le parcours de ce groupe de résistant est d’une crédibilité totalement nulle, et on est surpris de voir ce film partagé entre le sérieux le plus strict, et le n’importe quoi le plus assumé… Le film aurait pu s’appeler « Les Goonies enculent Brejnev » !
Au niveau de l’action c’est assez nul, on a du mal à croire que deux gamines de 14 ans et 3 lycéens avec deux kalashnikovs et un lance roquette parviennent à mettre en déroute une colonne de blindé mais bon, pourquoi pas, rappelons qu’ils sont Américains, et qu’en face ils ne sont que russe, ou cubain, voir nicaraguayens… Trop facile presque !
Trop facile, m’enfin ça ne vaut quand même pas ce qui se faisait à l’époque (Rambo, Southern Comfort), on sent un budget un peu trop étriqué, et surtout l’imbécillité totale du scénario peut difficilement proposer des batailles ou des scènes d’action d’ampleur, même si on sent que Milius s’amuse comme un petit fou avec ses tanks et ses hélicoptères.
Bon je vous fais grâce d’un laïus sur l’apologie du sacrifice, de la bravoure, du patriotisme et de la construction nationale dans la haine de l’autre… Je préfère attirer l’attention sur quelques lignes de dialogues impayables et dont je ne peux résister à l’envie de reproduire ici un court exemple !
Imaginez la scène : Alors que nos amiEs les maquisards veulent exécuter un prisonnier russe et un des leur qui les a trahis... l’un d'entre eux s’offusque !
-Et la convention de Genève ?
-La Convention de Genève tu te la fous au cul !
(réponds son pote)
-Tu vas voir comment meurt un soviétique (rigole le russe, fourbe et grimaçant)
-Nooon si tu les tues, quelle est la différence entre nous et ces types ? (chouine l’un des partisans)
-La différence c’est que nous c’est notre pays ! (rétorque sèchement Swayze, l’ancien champion de foot du lycée)
…Bon après c’est les armes qui parlent et nos amis repartent joyeusement dessouder du communard ! Un très bon film de merde, comme on en fait pu…
(a noter que l’excellente musique de Basil Poledouris vient d’être rééditée en version complète récemment)

lundi 14 mai 2007

300


Bon, voilà une chronique un peu plus longue que d’habitude, mais c’est normal, elle porte sur LE film de merde de l’année : 300 du tâcheron Snyder, adaptation du gros con Miller. Avec des cadors pareils, on était presque sûr d’avoir de la bonne, de la gluante, de la bien refoulante, bref, en un mot comme en cent, de la bouse de compétition !
Si le trailer, qui a rencontré un succès incroyable sur internet pendant quelques mois, était efficace, il laissait poindre un parti pris radical : celui du tout numérique. Ce parti pris graphique semblait intéressant et regroupait tous les espoirs de millions d’amateurs de films qui bastonnent.
Hélas, trois fois hélas. Ce film touche les abysses de la nullité, et ce, à tous niveaux !
On a pu d’abord craindre que politiquement le film fut un peu ambigu, voir carrément réac… Miller étant connu pour tenir des positions d’une grande finesse, n’hésitant pas à nous faire part de ses brillantes analyses, comme par exemple lors de cette interview à la radio américaine NPR :

NPR: Hum, et quand vous dites que nous ne savons pas ce que voulons, quelle en est selon vous la raison?
FM: Bon, je pense qu'en partie c'est lié à la façon dont nous sommes instruits. On nous dit constamment que toutes les cultures sont égales, et que tout système de croyance est aussi valable qu'un autre. Et en général l'Amérique est connue pour ses défauts plutôt que pour ses qualités. Quand vous pensez à ce que les Américains ont accompli, en construisant ces villes incroyables, et à tout le bien qu'ils ont apporté au monde, c'est plutôt un crève-cœur de voir autant de haine contre l'Amérique, pas seulement à l'étranger, mais même chez nous.
NPR: Nombre de personnes vous diraient que c'est ce que l'Amérique a fait à l'étranger qui a provoqué ces doutes et même la haine de ses propres citoyens.
FM: Bien, OK, alors finalement parlons des ennemis. Pour une raison quelconque, personne ne semble parler de ce que nous combattons, ni de la barbarie du sixième siècle qu'ils représentent. Ces gens décapitent la tête des gens avec des scies. Ils asservissent les femmes, ils mutilent le sexe de leurs filles, ils ne se comportent selon aucune des normes culturelles auxquelles nous tenons. Je parle dans un micro qui n'aurait jamais pu être un produit de leur culture, et je vis dans une ville dont trois mille de mes voisins ont été tués par des voleurs d'avions qu'ils n'auraient jamais pu construire.


Et ce ne sont pas les déclarations de Snyder à Mad Movies (n°193) qui pourraient nous rassurer :

Zack Snyder : (...) Lorsque je travaille sur ces comics, j’estime qu’il n’est pas de mon ressort de commenter leurs orientations politiques. Beaucoup de réalisateurs pensent le crontraire, et considèrent qu’une partie de leur tâche consiste à donner un point de vue politique dans leur adaptation. Mais ce n’est pas mon cas (…) je dois restituer les intentions de leurs auteurs, c’est ma responsabilité (…) pour moi il était essentiel de respecter à la lettre l'esprit de la bande dessinée. Frank n'a absolument aucun problème pour donner ses opinions politiques. Que ça plaise ou non, il n'en a rien à foutre !
Mad Movies : Il travaille toujours sur Batman versus Ben Laden ?
Zack Snyder : Oui, il est super hardcore !


Les choses semblent claires, mais si il revendique ce coup ci une honnêteté dans le traitement du matériau de base, Snyder fidèle soutien de la NRA, oublie de nous expliquer pourquoi il a trahis Romero dans l’adaptation criminelle de Zombie, transformant l’un des plus grand brûlot contestataire des années 70 en daube fadasse… Comment transformer un vieux calendos qui refoule en portion de vache qui rit ! Snyder, l’homme qui a inventé la pierre philosophale qui transforme l’or en merde !
Dans cet état d’esprit plutôt soupçonneux, on découvre en Janvier dernier une preview dans Mad Movies dans lequel on peut trouver l’édifiante interview de Snyder. Cédric Délelée n’y va pas par quatre chemins : « on entend déjà la presse bobo s’élever contre le point de vue du métrage en le taxant de facho (Sparte) et d’homophobe (les Perses ne sont pas très virils et Leonidas ne se gêne pas pour le faire remarquer) mais qu’importe : oui, 300 est un film d’hommes. Pas des Dieux, juste des hommes. Qui luttèrent jusqu’à leur dernier souffle et répandirent leur sang sur la terre de leurs ancêtres pour sauver leur famille et la liberté de leur peuple, préférant mourir debout l’épée au poing plutôt que de vire une existence à genoux. » Passons sur le style, assez grotesque, pour noter que si on tique sur les aspects réac ou homophobe on se retrouve dans la catégorie « bobo », genre p’tites pédales ne comprenant rien aux vrais films d’action. Donc voilà, pas grave si c’est réac, faf et homophobe, c’est parce que c’est un film d’ « hommes », pas un film de femmelettes, pas un film de pédés, un vrai film qui parle à tes couilles et, pas de soucis, pas à ton cerveau. Laisse donc chouiner tes potes intellectuels, qu’ils aillent se branler plus loin ! C’était donc bien parti, mes couilles et moi, on était prêt à se manger ce monument de furie réactionnaire, ce monstre de violence dantesque et de barbarie patriote !
Ben en fait, après visionnage, je me suis rendu compte qu’il fallait pas en faire un gros flan de ce « truc »… Snyder est tellement mauvais que même si je craignais un film bien réac, le résultat est pas franchement grave, et même si il y a des allusions un peu puantes tout au long du film, ça n’est absolument pas gênant vu la bêtise crasse du film.
D’abord visuellement, le film est d’un kitsch absolu… Le film avance comme une succession de tableaux, moches la plupart du temps, parfois réussis, mais le plus souvent d’un pompier à mourir de rire ! La scène des Oracles renvoie directement à un remake d’une pub Carte Noire, volute de fumée et éclairage compris. Les scènes récurrentes (répétitives plutôt mais ne commençons pas à être méchant) dans les champs de blé m’ont fait penser à une excellente synthèse de ce que nous avaient offert les créatifs d’Ovomaltine et de Kelloggs…
L’essentiel du film étant composé de bastons, vendues comme homériques et inédites, on se dit au diable l’emballage, ruons nous donc sur le contenu ! Alors, ben ici aussi c’est la Bérézina ! Elles ont beau être parfois joliment chorégraphiées, elles restent souvent plates et peu efficaces, et c’est souvent dû à leur répétition et la systématisation d’un « bullet time » des plus incongru… Par cette hyper chorégraphie numérique, la violence reste totalement abstraite, on a affaire à de la danse, pas à de la baston, un ballet de silhouettes sans consistance. En prime on a un sang digital qui s’efface en suspension et qui n’a aucune texture, aucune existence, une hémoglobine au bon goût de pixels… De plus on assiste à une sorte de syndrome « Seigneur des Anneaux » : En plan large, on nous montre des milliers et des milliers de soldats mais en plan resserré ils ne sont plus qu’une quinzaine, clairsemés. Des 300 Spartiates, on en verra une douzaine… Ils massacrent à tour de bras, mais par terre, pas de trace de sang et très peu de cadavres… Le sol est aussi clean et plat que celui d’un gymnase, on n’arrive pas à imaginer autre chose que le studio dans lequel le film a été tourné. Ca fait penser à ces jeux FPS, où les cadavres disparaissent au fur et à mesure.
Le film a beau être « décollé » de la réalité, ce manque de crédibilité nuit totalement à la cohérence du film. Lorsqu’il cite, en pure perte, Excalibur, avec la scène de l’empalement, on ne peut s’empêcher de se souvenir que le parti pris « irréaliste » de Boorman faisait naître la poésie et le mystère, là c’est juste nul. Il a beau citer Conan (« quelques hommes contre de nombreux », la bravoure de l’Homme contre les Dieux) à aucun moment on ne se sent impliqué comme on peut l’être lorsque Conan et Subotai affrontent les troupes de Thulsa Doom… Snyder peut jouer la surenchère, il n’arrive pas à la cheville du mètre étalon de Milius, toujours invaincu depuis 25 ans.
Ici, la succession des faits d’arme intervient sans qu’on y comprenne grand chose… La mise en scène, les décors incohérents et l’écriture des scènes en roue libre rend tout ça très très confus pour finalement aboutir à un final d’un grotesque achevé. C’est le règne de la frime instantanée, comme par exemples ces plans faits pour figurer dans les bandes annonces ou les photos d’exploitation et qui ne sont là que pour appâter le gogo. Je pense par exemple à la scène des éléphants (deux plans) ou à celle du rhinocéros géant (un plan)… De l’esbroufe.
Alors même si je trouve que les scènes de fight sont globalement totalement loupées, le reste me ferait penser que Snyder aurait du se focaliser uniquement là dessus ! Les passages à Sparte sont peut être expédiés à une vitesse folle, Snyder trouve quand même le temps d’accumuler les clichés les plus ridicules… La scène de la Reine devant le conseil est digne des pires Nanars italiens des années 80. Les scènes dans les champs de blé sont à se pisser dessus tellement on a l’impression d’être pris pour des cons (mais si trop bonne idée ! La liberté symbolisée par le vent dans les champs de blé ah ah ah ! Bête à manger du foin, ça m’a fait penser au Cercle des Poètes Disparus uh uh uh)… Les scènes du Roi Perse pourraient renvoyer à celles d’Hérode dans la Passion Du Christ (déjà bien tartes) mais arrivent à peine à la hauteur de 2 heures moins le quart avant Jésus Christ et on se met à regretter que le rôle de Xerxès n’ait pas été confié à Michel Serault ! Xerxès, le seul truc qu’ils ont trouvé, c’est de lui donner la voix de Darth Vader pour faire style, un peu comme le souffle d’androïde des Immortels (ouuuuh c’est inquiétant tout ça… ouuuuuh qu’est ce qu’ils ont l’air méchants !)
La psychologie des personnages atteint un tel niveau que j'ai l'impression que les bad guys de Mad Max 2 ressemblent à des personnages de chez Kubrick !
En conclusion, ce film a un souffle épique d’asthmatique cancéreux, il a des punch lines en carton ondulé… Ca n’a aucun goût, c’est plat, c’est nul. Du cinéma de fast food qu’on n'a même pas à digérer vu que c’est déjà de la merde !