samedi 30 juin 2007

THE FOUNTAIN


Après l'intéressant Pi et l'emballant Requiem for a dream, j'étais curieux de savoir ce que nous réservait ce coup ci Darren Aronofsky... C'est donc The Fountain, un film proposant une fable sur l'amour dont l'(unique) astuce est de se dérouler sur trois niveaux temporels différents, le tout baignant dans des thèmes très évocateurs comme l'immortalité, la fontaine de Jouvence, l'arbre de vie, le troisième oeil, les vols yogiques ou encore les expérimentations sur des singes (enfin ça c'est surtout moi, passke dans le film on s'en fout un peu)
Une fois passée la crainte suscitée par le premier carton (un texte de la Genèse qui laisse présager une désespérante nunucherie qui ne sera finalement pas démentie de tout le métrage) on peut quand même reconnaître que l'entrée en matière en jette ! Trois conquistadors, des guerriers mayas et une baston, certes rapide, mais dont on ressort vaguement intrigué... Et puis, et puis... Et puis au fur et à mesure que péniblement le film se déroule et que l'on vaque d'une époque à l'autre, l'émotion qu'on aurait aimé (ou dû) ressentir fait place à une atterrante consternation face à un Hugues Jackman totalement ahuris, barbotant dans un portinwak intégral ! Aronofsky développe au travers de son bordel filmique et par la grâce d'une philosophie digne d'un écolier de sept ans qui serait révolté par la mort de son poisson rouge ("la mort est une maladie mortelle et on en guérira tous" nous jure, poings serrés, le médecin !) le chemin d'un homme qui disparaît au profit de sa quête, se sacrifiant lui même sans parvenir à sauver celle qu'il aime... Tout ceci est d'une telle bêtise qu'on se sent gêné devant des acteurs sacrifiés par une mise en scène qui préfère s'éclater à filmer des ronds, des puits lumineux, des poils en gros plans ou des amas gazeux numériques... L'étroitesse du budget dû à la fuite précipitée de Brad Pitt (préférant une autre bouse à celle ci : Troie) ne laisse pas grand chose à filmer à Aronofsky et celui ci ne se gène pas pour répéter indéfiniment les mêmes séquences ! Il va même jusqu'à balancer des scènes totalement hors sujet pour le plaisir d'un symbolisme ultra lourdingue comme celle du médecin marchant dans les rues sans aucun son pour nous asséner, une fois de plus, qu'il s'est enfermé dans sa bulle... Au sens figuré, au sens propre et si t'as toujours pas compris on t'en remet encore une louche en te le balançant filmé en plongé au centre d'un cercle de lumière... Au bout d'un moment on se rend compte que la vacuité abyssale de ce fatras indigeste est finalement inversement proportionelle à la profondeur de petit bain de son propos ! Lorsqu'on commence à subir des scènes ahurissantes de tai shi dans les étoiles on se demande si tout le budget ne serait pas plutôt passé dans la gueudro !
Pour épater les gogos fan d'ésotérisme et misant sur un improbable culte que pourrait lui vouer les sectes new ages du monde entier, le film se permet des envolées lyriques que n'aurait pas renié Blueberry, la stupéfiante merde du toujours scotché et jamais redescendu Jan Kounen ! Au moins dans le western délirant du français c'était ptête du grand n'importe quoi, mais au moins on avait des crocodiles volant... Là, c'est un conquistador transmuté en Jésus qu'on nous sert (ah ah) Et vazi que je marche sur l'eau avec une plaie béante au flan (ah ah ah !) Et vazi donc que je tête le sperme s'écoulant lentement du tronc de "l'Arbre de Vie" (aaaaah arrêtez c'en est trop !) Et si t'en as pas assez vazi que je me transforme en salade géante (ah oué mais là respect ! c'est vraiment la classe...) Cette scène, qui vaut à elle seule la vision de cette daube, pourrait mettre à terre n'importe quel spectateur normalement constitué (et pas habitué au Z) mais Aronofsky a sucé les mêmes crapauds que Kounen alors il en peut plus et propose un final grandiose au spectateur qui n'en demandait pas tant : notre héros s'ouvre alors un troisième oeil puit de lumière et notre Sainte Laitue se métamorphose en yogi cosmique, sorte de Dave Bowman tondu, volant dans la galaxie dans la position du lotus... Je jure aux gens qui me lisent et qui n'ont pas vu le film que je n'invente rien !
C'est con de se la péter à mort comme ça pour n'avoir à proposer qu'une philosophie de neuneu dont l'entière substance tiendrait écrite au stylo rose à paillette sur une trousse de collégienne. Ce film fait un peu la même impression que lorsqu'on est dans une soirée au milieu de gens tout tripés alors qu'on est pas foncedé du tout, au mieux c'est drôle, au pire c'est pathétique... Et ben là c'est pareil, ce film, c'est vraiment trop la honte pour Aronofsky !

38 commentaires:

Vincent a dit…

Putain, trop dommage, ça ! (Je savais même pas qu'il en avait sorti un nouveau). Mais vu que je suis un hyper-fan de ses deux premiers films, ça a l'air terrible, ce que tu racontes, là...

Il ne te reste plus qu'à faire un Post sur "La Fille de l'Eau" de Shyamalan... Vu que là-aussi, c'était la grosse baffe dans la gueule, quand même, lol !

Anonyme a dit…

hhahahaha
si t'etais pas un cretin brouteur de laitue, j'te claquerais bien la bise tiens.
arf arf.

Anonyme a dit…

L'affiche me fait penser à une vidéo d'animation de Tomek Baginski, The Cathedral

Visible sur youtube en version moche : http://www.youtube.com/watch?v=i2pwSAOitfo

junko a dit…

"Il ne te reste plus qu'à faire un Post sur "La Fille de l'Eau" de Shyamalan... Vu que là-aussi, c'était la grosse baffe dans la gueule, quand même, lol !"

Ah ah ah ! Tu vas rire, mais c'est probablement ma prochaine note ! :)

"éhhahahaha
si t'etais pas un cretin brouteur de laitue, j'te claquerais bien la bise tiens."

:) on finira bien par se recroiser !

Vincent a dit…

Ce qui serait super cool (hmmm...), ça serait que tu fasses une sorte de lien en tête de Blog, vers un index où on aurait tous les films par ordre alphabétique... Non ?
Parce que j'allais dire, tiens, y en a un autre, qu'il serait à le critiquer (dans le genre "nanar"), c'est aussi AVP... Je me doute que c'est déjà fait, mais j'ai assez la flemme de fouiller dans les archives, là... (défaut de BLOGGER, ça)...

Vincent a dit…

Et merci pour le lien, au fait (je viens de voir) !
Mais si tu veux, pour que ce soit plus clair sans empiéter sur deux lignes, tu peux aussi essayer "Vince Ciné" ou "Vince Films" ou "Le Cinéma de V.", qu'on comprenne de quoi il s'agit à la seul lecture du lien (comme "les fils de merde", quoi, XD !)...

Mais bon, j'abuse, là (je sais, c'est mon principal défaut)...
Déjà trop content d'avoir le backlink, encore merci !
Longue vie à ce Blog passionnant ET original !!!

junko a dit…

Vincent :
Ben pas de trucs par ordre alphabétique, ça me semble pas nécessaire pour l'instant... Y'a que 17 films de chroniqués, donc bon, je verrai quand j'aurai dépassé les 50 !

Pour AVP, ben en fait je chronique que les films que je vois au fur et à mesure... Celui là, il faudrait que je le revois ! Mais dans ce cas là, y'en a plein que j'ai vu ces dernières années et qui mériteraient d'y être (Catwoman, Le Village, Land of the dead, Hellboy...) Je ferai peutêtre des restrospectives, mais j'ai peu envie de me retaper les films sus cités !

Sinon j'attends la sortie d'AVP2... il devrait faire l'affaire, sans trop péjuger !

Vincent a dit…

Rhooh, non, AV2, putain, ils vont oser ???

Sinon, curieux, moi, le "Village", j'ai absolument adoré (même à la troisième ou quatrième revoyure), c'est même pour ça que "La Fille de l'Eau" m'a tellement halluciné !!!
Mais bon...

En tout cas, merci pour la rectif du lien aussi rapide !!!

Gloire à toi, gloire à toi, gloire à toi !!! (bien sûr, MIB2, on adore tous, forcément, lol) !!!

Anonyme a dit…

et voila encore un critique de merde
qui croit détenir la vérité et écharpe un film au demeurant magnifique.
sur le modèle de "les gouts et les couleurs" ça ne se discute pas... je ne dirais rien de plus, si ce n'est qu'on frole le "l'égout et les odeurs" pour le coup

junko a dit…

Ah mais je ne te conteste absolument pas ton droit à avoir des gouts de chiottes et à trouver magnifique ce pensum bouddhiste décervelé ! Bonjour chez toi...

Vincent a dit…

C'est fou à quel point on peut ne être pas sympa, dès lors qu'on publie quelque chose sous la signature "anonyme", hein, (ah oui, t'as remarqué aussi ?)...
Merci pour le petit mot sur Kubrick, effectivement, j'ai lu les deux bouquins, tous les deux très bien, mais tous les deux pas super simples à lire, quand même (surtout "Le Foetus Astral") !
Mais bon. De la bonne came, quand même... Enfin bon, ça change des critiques de "Première", c'est déjà ça, LOL !!!

Anonyme a dit…

salut, je decouvre ton site par cette critique, et il se trouve que moi aussi j'ai enduré ce film consternant(mais seulement jusqu'à la moitié parce qu'après j'en pouvais plus...). Je soutiens donc ton propos, et je ne vois pas comment on peut trouver ce film super- tarte "magnifique", même si par contre j'ai pas detesté le Blueberry de Kounen (mais c'est bien barré, c'est clair...)
enfin voilà, je vais de ce pas lire tes autres critiques... à plus ;-)

Anonyme a dit…

l'emballant Requiem for a dream..."

Pour ma part c'est une grosse daube misérabiliste digne de la passion du connard crevé sur sa croix.
du pathétique déprimant et prévisible (fimé ah! ah!) qui ne peut meme pas se targué d'un scénario...
autant se carresser devant lassie.

Anonyme a dit…

Pour repondre à l'Anonyme de service, je crois qu'il ne faut pas confondre "Cinéphile" (casse couille elitiste et corporatiste dedaigneux) et "cinéphage",comme Junko,qui denote plutôt d'une veritable ouverture d'esprit à mon avis, Moi (moi-même, je, mon égo et ma bite), j'aime regarder de tout, du chef d'oeuvre cinématographique à la bonne grosse bouse, je revois juste à la baisse mon niveau d'appréciation, qui va de :"merde sans nom", à "bonne grosse claque dans ta gueule".
Ce que je trouve interressant ici, ce n'est pas de savoir si Junko à aimé tel ou tel film, parce que ça au fond, on s'en branle un peu, c'est plutot la maniére qu'il a de deverser sa bile, et l'humour avec lequel il aborde le concept de "critique", à tel point qu'on a presque envie de voir certaines daubes, simplement pour avoir le plaisir de partager son point de vue.

junko a dit…

:) iiiih !
Je confirme, il en faut de l'ouverture d'esprit pour se taper ENTIEREMENT certains films chroniqués ici ! (et notam. celui de cette note ci !)

Anonyme a dit…

And boys in the sky.

Anonyme a dit…

Wow, Bravo pour cette chronique...

Tu viens de mettre en mots exactement ce que cette bouse m'a fait ressentir...

J'ai essayé une première fois, mais j'ai du arrêter pour aller prendre l'air tant j'étais consternée....

Puis, j'ai attaqué la suite, et - si ce n'est pour la "surprise" du gars qui se transforme en salade géante (mais quel génie!!! ..hum)- je le regrette...

Je crois que ce qui me révolte le plus dans st'affaire, c'est cette prétention, ces grands moyens mis en œuvre pour en effet des idées complètement neuneus...

Bref bref, j'étais donc juste passée pour te féliciter pour cette chronique, à mon goût, d'une belle justesse! (et hilarante par la même occasion!)

Bien à toi!

Anonyme a dit…

Alors là, je te permets pas!
Ce film est magnifique! Un pur chef d'oeuvre! Le seul où Jackman joue merveilleusement bien!

Et puis les décors sont magnifiques, la musique soignée, le scénario, au choix, labyrinthique ou rhizomatique (et non pas simplement sur trois plans dimensionnels, faut pas déconner, y'a des bornes aux limites de la mauvaise foi)
Je trouveais aussi la mise en scène justifiée (et donc, pas d'acteurs sacrifiés), par cet émerveillement enfantin, il est vrai, devant la vie. Il me semble qu'il faut être un technophile urbain pour ne pas se rendre compte du mystère anthropologique rencontré par toutes les sociétés, tous les humains, sur l'opposition entre la vie et la mort. Une mort omniprésente, construite à partir de grands symboles anthropologiques ou psychanalytiques.
Conséquemment, je ne peux pas admettre la "vacuité abyssale" dont tu parles.

Et je crois que ce qui t'interdit d'apprécier le film, et le comprendre, surtout, c'est ta méconnaissance des mythes anthropologiques dominants, encore une fois. Si le film de Kounen était en effet un échec grave (Jodo ou Moebius ont pas participé, si?), celui-là synthétise en quelque sorte les schémas symboliques dominants de la culture occidentale à merveille (Je pense à la trilogie "sphères", du philosophe Sloterdijk, notamment).

Alors le remède: "Anthropologie structurale I" de Lévi-Strauss, ou plus bêtement: "tristes tropiques". "Chronique des indiens Guayaki" de Clastres. Le bouquin sur les mythes de Malinowski. Si la fièvre persiste: Un bon Castoriadis ou un bouquin sur les structures anthropologiques de l'imaginaire.

Anonyme a dit…

Dommage se film est pourtant un régal pour les yeux et je crois que tu n'as pas trop compris la fin:

"notre héros s'ouvre alors un troisième oeil puit de lumière et notre Sainte Laitue se métamorphose en yogi cosmique, sorte de Dave Bowman tondu, volant dans la galaxie dans la position du lotus

En fait, le héros devenu immortel grâce à l'arbre de vie, assiste à un des spectacles les plus beaux dans notre univers:
la mort d'une étoile, une supernova.
Tout ça pour nous dire que la mort est inévitable etc etc...

N'empêche, ta plume est bien acérée et j'aime ça, bonne continuation

junko a dit…

arf
ben le régal pour les yeux, c'est subjectif, parce que j'ai trouvé ça très très moche...
pour la fin, j'avais vaguement capté ce que tu dis, j'en rajoute un peu dans ma chronique pour faire le malin, mais bon, il reste tout de même que le gars en devenant immortel se transforme en laitue, puis fait du taichi dans l'espace, même si c'est pour assister à un très beau spectacle comme la mort de radio nova... ça reste pour moi d'une insodable connerie new age... ;)

Véro a dit…

Je viens de subir cette innommable merde et je suis soulagée de voir que malgré le relatif succès de ce machin, il reste des gens honnêtes (et non hallucinés ?) qui ne l'ont pas supporté non plus ! J'ai vaillamment résisté à couper au bout de 20 mn puis 40 mn et j'ai tenu jusqu'au bout parce que je n'avais rien de spécial à faire ce soir.
Oui c'est une daube au sommet du Top daube ! J'espère que Hugh Jackman et Rachel Weisz ont été payés cher pour oser jouer là-dedans !

Anonyme a dit…

Ce qui est dommage c'est de manquer cruellement de culture mythique effectivement, si au moment de la palingénésie (renaissance) il transforme ses plaies en fleurs c'est issu de tous les rites de la végétation, c'est la structure monomythique par excellence du sacrifice, qui mène au sacré, souvent représentée par la végétation palingénésique ( Attis, Osiris, Hyacinthe, Dionysos (qui est né deux fois..., Tammuz). Il faut regarder les films comme "pulp fiction" ou "reservoir dogs" pour rester proche de ce qui est accessible. Sinon pour le reste il faut se cultiver et regarder les écritures scénaristiques avec cette connaissance biblique, mythologique et anthropologique, ou sinon il faut humblement s'abstenir. La plume est cinglante certes mais cingle dans le vide, dommage...

junko a dit…

Non mais tu vas arrêter tout de suite de te la péter comme ça...
Parce que tu peux faire le beau mais ton message, débarrassé du verbiage pompeux gonflé à l'assurance de celui qui sait, ne dit finalement pas grand chose malgré le vocabulaire tape à l'oeil (bravo pour "palingénésie", mais t'aurais pas du le citer deux fois, ça fait un peu vulgaire)
Au bout du compte tu me reproches d'avoir passé sous silence la dimension mythique de ce final, sous entendant que je ne suis même pas apte à saisir les allégories proposées...
Tu as tort mon cher, car un minimum d'honnêteté aurait dû te faire remarquer que j'avais affublé le mot "salade" de l'épithète "sainte"... eh eh !
Après, ai je fait un exposé sur la représentation du végétal dans les différentes expressions des mythes de renaissance, des aztecs aux hurons en passant par les raéliens ou les catholiques, non, tu as raison... (après tout c'est un film proposé au public, pas à un parterre de théologiens agronomes...
Alors plutôt que de persil-fler, tu aurai du nous expliquer en quoi ce film traite de ces mythes, en quoi ce traitement serait pertinent et comment s'articule t'il visuellement...
Parce qu'au final, savoir que le thème de la salade est un thème palingénésique qui mène au sacré, je pense qu'on l'avait tous calculé, au delà de ça... Le commentaire était cinglant mais cingle dans le vide, c'est dommage.

"Sinon pour le reste il faut se cultiver et regarder les écritures scénaristiques avec cette connaissance biblique, mythologique et anthropologique"

"les écritures", carrément !
Franchement, si t'as une analyse mythologique, anthropologique et biblique de ce film à proposer je suis tout ouïe !
Mais te contente pas de dire "la salade finale renvoie à une vision sumérienne de l'avènement du printemps développée par le réalisateur qui fait là un pont entre les babyloniens et Nicolas le Jardinier"... Ca serait trop facile ! Je souhaite vivement que ton onanisme sera cinglant !

Anonyme a dit…

Merci pour ta critique !

Je me le suis envoyé. "Religieusement" au départ car très impressionnée par Pi et Requiem, rapidement écœuré et, finalement, hilare.

C'est raté, dommage.

J'avais vu, quelques jours auparavant, une interview de Darren sur une chaine américaine au cours de laquelle il se vantait d'avoir réalisé là son œuvre maitresse, profitant d'une liberté totale vis-à-vis de sa production, rassurée par ses précédentes entreprises.

Quelle erreur messieurs de l'avoir ainsi laissé la bride sur le cou...

La moindre des contraintes c'est tout de même celle de s'adresser a un public. C'est pour cela qu'il ne faut pas sauver cette daube en entrant dans le jeu de l'exégèse et du symbolisme diarrhéique.

Aujourd'hui, j'espère qu'en repensant à cette grosse bêtise, Darren A. regarde le bout de ses chaussures et qu'il s'est juré de nous la faire oublier avec un nouveau super film.

Anonyme a dit…

Bon je l'avoue une grande culture semble sous-jacente à tes paroles, cela ne sonne pas creux c'est déjà exceptionnel dans notre monde sans culture véritable. Je ne me la pète pas, je suis maître de conférences, docteur agrégé en anthropologie et littérature mythique, c'est mon métier simplement. Mais je respecte ta vision suspicieuse quant au traitement mytho-religieux de ce film, libre à toi. Esthétiquement, les images et le clair-obscur rappellent les arcanes du tarot égyptien notamment, donc ce film a une valeur imaginaire intrinsèque mais pas forcément ni partagée, ni ressentie par chaque spectateur. La clé à certaines serrures est que je suis un femme qui vient de vivre un cancer à 30 ans, l'identification est sans doute partiale. C'est peut être une intelligence non livresque mais une intelligence de coeur qu'il faut écouter en silence. Peut être pas. Ce film me parle, soit à l'universitaire, soit à la danseuse et poète, soit simplement à la femme au corps meurtri sauvé par sa capacité d'imaginer.

Anonyme a dit…

"Mais te contente pas de dire [...] Ca serait trop facile ! Je souhaite vivement que ton onanisme sera cinglant !"

Alors là, cher Junko, si on doit s'interdire toute complexité et toute référence mythologique, anthropologique, sociologique ou tout simplement intellectuelle dans une chronique cinéma, qui plus est qui traite de ces aspects, où allons-nous? On est dans un western, et tu nous interdiras de parler de la situation politique, socio-économique des pionniers, de l'hostilité de la nature ou du rôle politique de la présence des armes dans le film, dans les USA d'aujourd'hui?
Et si on regarde un film comique, on devrait s'interdire de noter les différents types d'humour mis en oeuvre et leurs ressorts??? Alors forcément, ça ira dans ton sens: on se voit obliger de tout trouver simple, con, sans profondeur, etc.
IL faut admettre, quand même, que les ressources personnelles mises en place dans l'interprétation d'un film relèvent toutes de cette forme d'intellectualisme, sinon, comment apprécier un Tarantino (A-t-il seulement fait un bon film? Réponds sans faire de charabia: ça va vite te mettre dans la merde!) ou un Fellini, ou que sais-je encore???
Il faut arrêter aussi, un moment, de faire l'hypocrite en demandant aux gens de ne pas parler du sujet du film!



p.s: d'ailleurs, je crois pas que t'aies chroniqué tarantino ou Rodriguez ici. Merde. Pourtant c'est le lieu! Ils te font des bouses, te disent que c'est des bouses, que c'est un hommage aux bouses, qu'ils ont tout fait pour que ça ressemble à ce que c'est (une bouse, tu l'auras compris, je me répète), et ils sont adorés par un tas d'onanistes concélébrés et vont te donner des leçons de cinéma à Cannes... On croit rêver!

Lomig a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
junko a dit…

Anonyme, enfin Pierre Guillaume :
Au lieu de t'emballer comme ça, tu devrais relire ce que tu quotes !
Parce qu'évidemment on ne doit s'interdire aucune complexité ou aucune référence. T'as beau t'enflammer tout seul, je ne vois pas où j'aurais pu dire ça, au contraire (c'est un sujet sur lequel je taffe dans d'autres endroits) je disais juste à la maitresse que si elle avait vu quelque chose à analyser, je l'invitais à aller plus avant et nous expliquer ce qu'il y avait derrière tout ça.

Je me recite intégralement, parce que toi qui veut analyser dans le contexte, tu te permets quand même de couper une phrase pour lui faire dire le contraire... C'est un peu paradoxal non ? Voila ce que j'ai dit :
"Franchement, si t'as une analyse (...) de ce film à proposer je suis tout ouïe !
Mais te contente pas de dire "la salade finale renvoie à une vision sumérienne de l'avènement du printemps développée par le réalisateur qui fait là un pont entre les babyloniens et Nicolas le Jardinier"... Ca serait trop facile !"

Pour ta pique sur Tarantino, ben on est juste pas d'accord. Si on pouvait avoir ne serait ce qu'un dixième de la classe de sa réal sur les blockbusters de base...
Pour Rodriguez pareil, sa bande annonce est un pur chef d'oeuvre et j'ai pris plaisir à la boucherie de Planet Terror...

Knorc a dit…

The Fountain ? Un film de merde ??
Je crie au scandale ! =)

junko a dit…

vazi, mais j'ai bien peur que personne ne prête l'oreille...

the rey a dit…

sisi moi j'ai bien aimé aussi... mais faut dire que je l'ai vu deux fois et à chaque fois bourrée à la race. (véridique).
j'ai du fonctionner en pilote auto sur mon adoration pour Aronofsky...
je cours de ce pas le revoir.

junko a dit…

oui, dis moi à jeun ce que tu en penses... Parce que dépouillé aux champis en prenant l'apéro, avec une bonne pizza et en discutant avec des potes, si le son de la télé est pas trop fort et si on peut changer de chaine de temps en temps, je crois que je pourrai presque l'apprécier ce film !

Anonyme a dit…

COUCOUUUUUUUU

JUST PR DIRE QUE CLAIR LES GOUTS ET LES COULEURS ONT PEU PAS DICUTER TOUT LE MONDE EST DIFFERENT ;
Ta critique et argumentation très recherchée , J'avoue .
Mais Je trouve que Ce film est magnifique avc une façon de filmer exceptionelle , & un contexte fascinant .
Des acteurs en or , parfait pr ce role .

MAIS il y aura toujours des gens pour ne pas apprécier certaines choses à leur juste valeur en jugeant sur leur passé , expériences vécues , sentimales ou non , ou meme juger à partir de rien car on pourrait écrire un livre avec leur vie
& j'en passe ..

Ou simplement pas assez de maturité pr comprendre le vrai message de ce film .
Forcément avc la société actuelle dans laquelle on vit basé sur le physique , tout ces plaisirs virtuelles , l appat du gain , la quete des reves impossibles " ,
d'office Jugement subjectif .

ils vont annalyser à fond , en se basant sur tout les films & détails qu ils ont vu . & résultat COMPARAISON ( attention les memes couleurs que dans untel film OUHLALALA )) & j'en passe ..

just pour dire qu'on ne pense pas assez ou pas du tout , au travail qu'on mit les réalisateurs , acteurs , scénaristes , musiciens ( musiques exceptinels ) , ignorant tout .
En résumé , ce film se rapportait à moi -> J'aime .
Ce film ne correspond pas -> J'aime pas .

ET jE SUIS ANNONYME TOUT SIMPLEMENT PARCE QUE j'ai la flemme de m'inscrire & rassurez vous je n'ai aucune honte a affirmer ce que je pense .
J ASSUME .

On dit que la véritée blesse , à ce qui parait .

junko a dit…

Coucou aussi !
Ben écoute, ton commentaire n'appelle pas vraiment de réponse, mais je prends acte de tes remarques !
:)

sinon c'était surtout pour dire que tu peux tout à fait laisser un commentaire avec un pseudo ou un prénom sans être inscrit ;)

Anonyme a dit…

Ps:
Commentaires laissés par des casses couilles .

J'ai envie de répondre que just le faite que tu nous laisse la possiblité de commenter prouve que , tu as besoin de savoir la vie des gens . & donc de te casser tes couilles Mon gars --

SUR CEEE .. **** ! Au moins on participe à quelque chose , & on n' appartient pas seulement au décor ;)

Anonyme a dit…

Merci Junko , Je vois qu'il y en a qui sont sympa quand mm :)

Just que mon Commentaire laisse
une ado de 17 ans qui s'excite face au monde d'aujourd'hui .

Fin voila PAM PALAM PAM PAM !
;)

junko a dit…

Ah oui mais là je ne peux rien pour toi...

Alison a dit…

Certes les goûts et les couleurs ne se discutent pas mais alors delà à dire de tels absurdités qui frôlent le ridicule, faut pas non plus exagérer.
J'étais comme beaucoup de monde au départ, j'ai regarder The Fountain jusqu'à la fin et je n'avais vraiment pas aimé. Mais alors pas du tout. Il m'avait consternée, énervée, laissée perplexe. Seulement, j'ai tenter de voir plus loin que le bout de mon nez comme certains sont relativement restreint et fermer d'esprit (Je ne te vise pas personnellement.) et j'ai décidé de le visionner une seconde fois. Au final il m'a interloqué et, n'ayant pas bien saisi le sens de ce film j'ai donc fais des recherches pour comprendre d'avantage. Peu à peu et en le visionnant quelque fois étant très intriguée j'ai finalement commencée à l'aimer, puis l'adorer et au final je me suis prise de passion pour ce film. Il est étrange, vague, très complexe.. et ce qui fait de ce film un chef-d'œuvre à mes yeux.
De mon point de vu et j'en suis pratiquement sûre, les personnes l'ayant vu n'essaient pas de comprendre et de l'analyser plus en profondeur. Maintenant, les gens ne veulent plus se casser le cul et ne cherchent pas dans le compliqué encore moins dans la philosophie de la vie et de la mort transcendée par le symbolisme religieux du « centre ». Un film d'action avec des guns et des mecs gonflé au synthol ça leur suffit largement pour dire que tel ou tel film ayant ce genre de protagonistes avec un scénario aussi pourris que le cul de ma grand-mère était le meilleur film de tout les temps.
Je ne critique pas ton travail au point d'en être méchante, j'expose seulement mon point de vu.
Sur ce, bonne continuation à toi !