samedi 19 mai 2007

LE LABYRINTHE DE PAN


Bon, ce film est loin d’être le plus mauvais de Del Toro, réalisateur très très surestimé qui a une bonne fournée de daubes à son actif (le ridicule Cronos, le faiblard Mimic, la décevante Echine du diable, le très oubliable (et oublié) Blade 2 et la honte totale Hellboy).
Alors passons sur les quelques réussites du film (techniques surtout, le casting également…) et sur bon nombre de défauts pour se concentrer sur le final, catastrophique. Plantons le décors vite fait : y’a une jeune fille qui s’évade dans un monde imaginaire trop mystérieux remplis de trucs cheulous, y’a des méchants franquistes, aussi fourbes et cruels qu’on peut l’espérer et des communistes au grand cœur, sympas et qui sauront mourir dans la dignité pour enrober le film d’une dose d’émotion qui fait toujours sérieux dans des films où l’on nous parle de crapaud géant et de lichen qui papote.
Bref, après toutes sortes d’aventures assez mollassonnes et bien cuculs, la jeune fille finit par mourir et s’évade donc définitivement dans son monde féerique où elle devient Reine. Une voix off de papy brossard nous explique alors qu’elle régnera sur son royaume pendant plein d’années, et qu’en plus ses sujets obéissants surent courber l’échine en silence car dixit la voix off : ils furent très contents ! Alors en arriver à une apologie de la monarchie après 2 heures de baston entre communistes et franquistes, là, je ne dis pas bravo ! Elle serait contente la communiste qui tient la gamine mourante dans ses bras si elle savait ça ! On aurait pu espérer que la fifille ayant vu la situation politique en ce bas monde serait parti vers son pays magique pour foutre le Roi par terre, collectiviser les ressources et rendre le palais au peuple ! Non, elle est juste trop contente de pouvoir régner en despote et comme elle est quand même cool elle dit à son ptit frère qu’il sera prince et que donc, quand elle finira par caner, il pourra reprendre le bouzingue à son compte.
Misérable !

mardi 15 mai 2007

L'AUBE ROUGE


En 1984 le célèbre et finaud John Milius est déjà bien connu pour quelques hauts faits : c’est lui qui a écrit le monologue de l’indianapolis des Dents de la Mer en 75, qui a écrit le scénar de Apocalypse Now en 79, celui du foufou 1941 de Spielberg la même année, puis c’est aussi lui qui écrit et réalise l’indéboulonnable Conan en 1982… Ce hippie convaincu (qui n’hésite pas à diriger ses films habillé en militaire) sort donc en 1984 cette curieuse Aube Rouge, un navet ce coup ci, mais un navet vraiment incroyable ! Cette pitrerie commence tambour et trompettes par une série de cartons catastrophistes (mais drôles) dans lesquels on apprend que les Russes envahissent la Pologne, que le Salvador et le Nicaragua sont tombés aux mains des soviétiques, que l’arrivée des Verts au pouvoir en Allemagne de l’Ouest a fait disparaître les missiles nucléaires tactiques en Europe de l’Ouest (sic !) et quelques autres qui m’échappent… Donc bon, l’histoire est simple, les USA subissent une invasion de soldats cubains et soviétiques, c’est carrément la 3ème guerre mondiale ! Alors plutôt que de nous montrer ça du point de vue des généraux, de loin, Milius montre ça du cœur de son pays, c’est relativement habile et ça masque un budget qui n’en permettait apparemment pas beaucoup plus ! On suit ainsi une bande de boy scouts (dont Patrick Swayze et Charlie Sheen tout jeunes, à crever…) qui prennent le maquis et arrivent à devenir des légendes de la résistance ! Si il y a un petit clin d’œil à la résistance française (Radio Amérique Libre annonce des messages similaires à ceux du Jour le Plus Long) on nous rappelle vite que dans cette lutte sans merci contre le mal, l’Europe a fermé les yeux et tourné la tête ! Que voulez vous braves gens !? On est en 1984, la France est gouvernée par les socialos communistes depuis 3 ans, dans la tête de Milius, Paris est déjà en Ukraine ! Comme analyse sociologique, le film est fascinant. La première scène montre les jeunes s’enfuir de leur école qui se fait canarder par d’immondes cubains (aux treillis assez rigolos), nos p’tits lycéens parviennent à arriver au magasin du père de l’un d’entre eux, qui en deux secondes, pas du tout surpris, leur file un stock d’arme… Comme si l’Amérique s’attendait à se faire envahir d’un moment à l’autre, ou comme si l’Amérique devait s’attendre à ça ! 5 minutes (5 semaines dans le film) plus tard, les deux frères retrouvent leur père parqué dans un goulag assez peu crédible, c’est le drive in du patelin et sur l’écran sont projetées des images de propagande accompagnées de discours communistes assez poilants ! Le père, donc, leur dit en substance : « Je me suis souvent montré dur avec vous, j’ai peut être même exagéré. Et ça a du vous arriver de me haïr. Maintenant je suis sûr que vous comprenez » La morale de l’histoire est ainsi posée de manière claire et nette dès les 10 premières minutes de film.
Après le parcours de ce groupe de résistant est d’une crédibilité totalement nulle, et on est surpris de voir ce film partagé entre le sérieux le plus strict, et le n’importe quoi le plus assumé… Le film aurait pu s’appeler « Les Goonies enculent Brejnev » !
Au niveau de l’action c’est assez nul, on a du mal à croire que deux gamines de 14 ans et 3 lycéens avec deux kalashnikovs et un lance roquette parviennent à mettre en déroute une colonne de blindé mais bon, pourquoi pas, rappelons qu’ils sont Américains, et qu’en face ils ne sont que russe, ou cubain, voir nicaraguayens… Trop facile presque !
Trop facile, m’enfin ça ne vaut quand même pas ce qui se faisait à l’époque (Rambo, Southern Comfort), on sent un budget un peu trop étriqué, et surtout l’imbécillité totale du scénario peut difficilement proposer des batailles ou des scènes d’action d’ampleur, même si on sent que Milius s’amuse comme un petit fou avec ses tanks et ses hélicoptères.
Bon je vous fais grâce d’un laïus sur l’apologie du sacrifice, de la bravoure, du patriotisme et de la construction nationale dans la haine de l’autre… Je préfère attirer l’attention sur quelques lignes de dialogues impayables et dont je ne peux résister à l’envie de reproduire ici un court exemple !
Imaginez la scène : Alors que nos amiEs les maquisards veulent exécuter un prisonnier russe et un des leur qui les a trahis... l’un d'entre eux s’offusque !
-Et la convention de Genève ?
-La Convention de Genève tu te la fous au cul !
(réponds son pote)
-Tu vas voir comment meurt un soviétique (rigole le russe, fourbe et grimaçant)
-Nooon si tu les tues, quelle est la différence entre nous et ces types ? (chouine l’un des partisans)
-La différence c’est que nous c’est notre pays ! (rétorque sèchement Swayze, l’ancien champion de foot du lycée)
…Bon après c’est les armes qui parlent et nos amis repartent joyeusement dessouder du communard ! Un très bon film de merde, comme on en fait pu…
(a noter que l’excellente musique de Basil Poledouris vient d’être rééditée en version complète récemment)

lundi 14 mai 2007

300


Bon, voilà une chronique un peu plus longue que d’habitude, mais c’est normal, elle porte sur LE film de merde de l’année : 300 du tâcheron Snyder, adaptation du gros con Miller. Avec des cadors pareils, on était presque sûr d’avoir de la bonne, de la gluante, de la bien refoulante, bref, en un mot comme en cent, de la bouse de compétition !
Si le trailer, qui a rencontré un succès incroyable sur internet pendant quelques mois, était efficace, il laissait poindre un parti pris radical : celui du tout numérique. Ce parti pris graphique semblait intéressant et regroupait tous les espoirs de millions d’amateurs de films qui bastonnent.
Hélas, trois fois hélas. Ce film touche les abysses de la nullité, et ce, à tous niveaux !
On a pu d’abord craindre que politiquement le film fut un peu ambigu, voir carrément réac… Miller étant connu pour tenir des positions d’une grande finesse, n’hésitant pas à nous faire part de ses brillantes analyses, comme par exemple lors de cette interview à la radio américaine NPR :

NPR: Hum, et quand vous dites que nous ne savons pas ce que voulons, quelle en est selon vous la raison?
FM: Bon, je pense qu'en partie c'est lié à la façon dont nous sommes instruits. On nous dit constamment que toutes les cultures sont égales, et que tout système de croyance est aussi valable qu'un autre. Et en général l'Amérique est connue pour ses défauts plutôt que pour ses qualités. Quand vous pensez à ce que les Américains ont accompli, en construisant ces villes incroyables, et à tout le bien qu'ils ont apporté au monde, c'est plutôt un crève-cœur de voir autant de haine contre l'Amérique, pas seulement à l'étranger, mais même chez nous.
NPR: Nombre de personnes vous diraient que c'est ce que l'Amérique a fait à l'étranger qui a provoqué ces doutes et même la haine de ses propres citoyens.
FM: Bien, OK, alors finalement parlons des ennemis. Pour une raison quelconque, personne ne semble parler de ce que nous combattons, ni de la barbarie du sixième siècle qu'ils représentent. Ces gens décapitent la tête des gens avec des scies. Ils asservissent les femmes, ils mutilent le sexe de leurs filles, ils ne se comportent selon aucune des normes culturelles auxquelles nous tenons. Je parle dans un micro qui n'aurait jamais pu être un produit de leur culture, et je vis dans une ville dont trois mille de mes voisins ont été tués par des voleurs d'avions qu'ils n'auraient jamais pu construire.


Et ce ne sont pas les déclarations de Snyder à Mad Movies (n°193) qui pourraient nous rassurer :

Zack Snyder : (...) Lorsque je travaille sur ces comics, j’estime qu’il n’est pas de mon ressort de commenter leurs orientations politiques. Beaucoup de réalisateurs pensent le crontraire, et considèrent qu’une partie de leur tâche consiste à donner un point de vue politique dans leur adaptation. Mais ce n’est pas mon cas (…) je dois restituer les intentions de leurs auteurs, c’est ma responsabilité (…) pour moi il était essentiel de respecter à la lettre l'esprit de la bande dessinée. Frank n'a absolument aucun problème pour donner ses opinions politiques. Que ça plaise ou non, il n'en a rien à foutre !
Mad Movies : Il travaille toujours sur Batman versus Ben Laden ?
Zack Snyder : Oui, il est super hardcore !


Les choses semblent claires, mais si il revendique ce coup ci une honnêteté dans le traitement du matériau de base, Snyder fidèle soutien de la NRA, oublie de nous expliquer pourquoi il a trahis Romero dans l’adaptation criminelle de Zombie, transformant l’un des plus grand brûlot contestataire des années 70 en daube fadasse… Comment transformer un vieux calendos qui refoule en portion de vache qui rit ! Snyder, l’homme qui a inventé la pierre philosophale qui transforme l’or en merde !
Dans cet état d’esprit plutôt soupçonneux, on découvre en Janvier dernier une preview dans Mad Movies dans lequel on peut trouver l’édifiante interview de Snyder. Cédric Délelée n’y va pas par quatre chemins : « on entend déjà la presse bobo s’élever contre le point de vue du métrage en le taxant de facho (Sparte) et d’homophobe (les Perses ne sont pas très virils et Leonidas ne se gêne pas pour le faire remarquer) mais qu’importe : oui, 300 est un film d’hommes. Pas des Dieux, juste des hommes. Qui luttèrent jusqu’à leur dernier souffle et répandirent leur sang sur la terre de leurs ancêtres pour sauver leur famille et la liberté de leur peuple, préférant mourir debout l’épée au poing plutôt que de vire une existence à genoux. » Passons sur le style, assez grotesque, pour noter que si on tique sur les aspects réac ou homophobe on se retrouve dans la catégorie « bobo », genre p’tites pédales ne comprenant rien aux vrais films d’action. Donc voilà, pas grave si c’est réac, faf et homophobe, c’est parce que c’est un film d’ « hommes », pas un film de femmelettes, pas un film de pédés, un vrai film qui parle à tes couilles et, pas de soucis, pas à ton cerveau. Laisse donc chouiner tes potes intellectuels, qu’ils aillent se branler plus loin ! C’était donc bien parti, mes couilles et moi, on était prêt à se manger ce monument de furie réactionnaire, ce monstre de violence dantesque et de barbarie patriote !
Ben en fait, après visionnage, je me suis rendu compte qu’il fallait pas en faire un gros flan de ce « truc »… Snyder est tellement mauvais que même si je craignais un film bien réac, le résultat est pas franchement grave, et même si il y a des allusions un peu puantes tout au long du film, ça n’est absolument pas gênant vu la bêtise crasse du film.
D’abord visuellement, le film est d’un kitsch absolu… Le film avance comme une succession de tableaux, moches la plupart du temps, parfois réussis, mais le plus souvent d’un pompier à mourir de rire ! La scène des Oracles renvoie directement à un remake d’une pub Carte Noire, volute de fumée et éclairage compris. Les scènes récurrentes (répétitives plutôt mais ne commençons pas à être méchant) dans les champs de blé m’ont fait penser à une excellente synthèse de ce que nous avaient offert les créatifs d’Ovomaltine et de Kelloggs…
L’essentiel du film étant composé de bastons, vendues comme homériques et inédites, on se dit au diable l’emballage, ruons nous donc sur le contenu ! Alors, ben ici aussi c’est la Bérézina ! Elles ont beau être parfois joliment chorégraphiées, elles restent souvent plates et peu efficaces, et c’est souvent dû à leur répétition et la systématisation d’un « bullet time » des plus incongru… Par cette hyper chorégraphie numérique, la violence reste totalement abstraite, on a affaire à de la danse, pas à de la baston, un ballet de silhouettes sans consistance. En prime on a un sang digital qui s’efface en suspension et qui n’a aucune texture, aucune existence, une hémoglobine au bon goût de pixels… De plus on assiste à une sorte de syndrome « Seigneur des Anneaux » : En plan large, on nous montre des milliers et des milliers de soldats mais en plan resserré ils ne sont plus qu’une quinzaine, clairsemés. Des 300 Spartiates, on en verra une douzaine… Ils massacrent à tour de bras, mais par terre, pas de trace de sang et très peu de cadavres… Le sol est aussi clean et plat que celui d’un gymnase, on n’arrive pas à imaginer autre chose que le studio dans lequel le film a été tourné. Ca fait penser à ces jeux FPS, où les cadavres disparaissent au fur et à mesure.
Le film a beau être « décollé » de la réalité, ce manque de crédibilité nuit totalement à la cohérence du film. Lorsqu’il cite, en pure perte, Excalibur, avec la scène de l’empalement, on ne peut s’empêcher de se souvenir que le parti pris « irréaliste » de Boorman faisait naître la poésie et le mystère, là c’est juste nul. Il a beau citer Conan (« quelques hommes contre de nombreux », la bravoure de l’Homme contre les Dieux) à aucun moment on ne se sent impliqué comme on peut l’être lorsque Conan et Subotai affrontent les troupes de Thulsa Doom… Snyder peut jouer la surenchère, il n’arrive pas à la cheville du mètre étalon de Milius, toujours invaincu depuis 25 ans.
Ici, la succession des faits d’arme intervient sans qu’on y comprenne grand chose… La mise en scène, les décors incohérents et l’écriture des scènes en roue libre rend tout ça très très confus pour finalement aboutir à un final d’un grotesque achevé. C’est le règne de la frime instantanée, comme par exemples ces plans faits pour figurer dans les bandes annonces ou les photos d’exploitation et qui ne sont là que pour appâter le gogo. Je pense par exemple à la scène des éléphants (deux plans) ou à celle du rhinocéros géant (un plan)… De l’esbroufe.
Alors même si je trouve que les scènes de fight sont globalement totalement loupées, le reste me ferait penser que Snyder aurait du se focaliser uniquement là dessus ! Les passages à Sparte sont peut être expédiés à une vitesse folle, Snyder trouve quand même le temps d’accumuler les clichés les plus ridicules… La scène de la Reine devant le conseil est digne des pires Nanars italiens des années 80. Les scènes dans les champs de blé sont à se pisser dessus tellement on a l’impression d’être pris pour des cons (mais si trop bonne idée ! La liberté symbolisée par le vent dans les champs de blé ah ah ah ! Bête à manger du foin, ça m’a fait penser au Cercle des Poètes Disparus uh uh uh)… Les scènes du Roi Perse pourraient renvoyer à celles d’Hérode dans la Passion Du Christ (déjà bien tartes) mais arrivent à peine à la hauteur de 2 heures moins le quart avant Jésus Christ et on se met à regretter que le rôle de Xerxès n’ait pas été confié à Michel Serault ! Xerxès, le seul truc qu’ils ont trouvé, c’est de lui donner la voix de Darth Vader pour faire style, un peu comme le souffle d’androïde des Immortels (ouuuuh c’est inquiétant tout ça… ouuuuuh qu’est ce qu’ils ont l’air méchants !)
La psychologie des personnages atteint un tel niveau que j'ai l'impression que les bad guys de Mad Max 2 ressemblent à des personnages de chez Kubrick !
En conclusion, ce film a un souffle épique d’asthmatique cancéreux, il a des punch lines en carton ondulé… Ca n’a aucun goût, c’est plat, c’est nul. Du cinéma de fast food qu’on n'a même pas à digérer vu que c’est déjà de la merde !

samedi 12 mai 2007

DEAD & BREAKFAST


J’ai vu une accroche publicitaire dans un magazine spécialisé qui disait que c’était la réponse américaine à l’excellent Shaun of the Dead. Pas la peine de parler pour ne rien dire, l’une des cruches jouée de manière catastrophique par une des meufs provenant d’un casting amateur qui se taperait la honte partout, même dans un gala de lycée a LA punchline du film, celle qui résume tout : « On se croirait dans un mauvais film d’horreur »… Seule prétention, considérer ça comme un film.

vendredi 11 mai 2007

MIAMI VICE


Boarf, je m'attendais vraiment à franchement mieux ! L'histoire est nulle (mais parfois rigolote quand même), les situations convenues (et finalement assez tranquillement soporifiques), l’intrigue totalement attendue (alors qu’on a pas vraiment envie d’attendre quoique ce soit), la musique est de la pure soupe indigeste (malheureusement sans les croûtons)... La réalisation prétentieuse arrache quelques sourires moqueurs et finalement il nous reste que quelques jolies images de Miami ou de la Colombie à se mettre sous la dent...
En définitive ce thriller soft-boiled pour insomniaques est à conseiller aux amateurs de hors bords. Et y'a même pas Edward James Olmos !

jeudi 10 mai 2007

L'INVASION VIENT DE MARS


Ben j'avais jamais vu ce truc là... et j'avais toujours cru que c'était un truc craspec flippant et fauché ! Ben en fait c'est super pas flippant, c'est absolument pas craspec mais par contre c'est bien fauché ! C'est une sorte de mix entre Rencontre du troisième type (pour les lumières) the Stuff (pour les militaires rigolos qui s’agitent partout) et L'Invasion des Profanateurs (pour le côté invasion)... Par contre les extra terrestres sont totalement débiles ! C'est craignos monster en force là avec des envahisseurs aussi loufoques ! Impayable uh uh uh ! Sinon c'est l'infâme et vicieuse infirmière Ratched de Vol au dessus d'un nid de coucou qui nous fait la méchante instit possédée, mais qui finira dévorée par un de ces aliens tout droit sortis d’un épisode de Fraggle Rock !
Tobe Hooper nous a pondu un sous Critters rythmé teenage à mort (au lit de bonne heure et pause goûter comprise). Le seul truc qui m’a impressionné c'est que certaines scènes dans les tunnels m’ont vraiment fait penser à des scènes du film que Verhoeven tournera 10 ans plus tard : Starship Troopers ! (l'éclairage de "fête foraine" en moins quand même)
En fait on a là un film pour les enfants, enfin pour les enfants qui avaient 11 ou 12 ans en 86... Ca ne concerne donc pas un super grand public à part les amateurs de SF nés en 74 ou 75 (merde mais c’est moi ça !) mais qui auraient vu le film à l’époque (ok je passe mon tour). C’est probablement pour toutes ces raisons que ce machin est tombé dans l'oubli.
Peut être que Carpenter aurait pu tirer quelque chose de cette histoire... mais ce tâcheron d'Hooper, tisane de tisane, il est vraiment bon à rien !
A noter, LA citation du film : "les marines n'ont aucun scrupule à tuer des martiens !"

mercredi 9 mai 2007

DES SERPENTS DANS L'AVION


Ah ah ah ! OK On peut peut-être trouver ça décomplexé et fun... Décomplexé dans l’absurdité et la nullité, ça, oui, rien à dire ! Bien qu’à ce niveau là il serait plus pertinent de parler de « j’m’enfoutisme » ! Même Samuel « Motherfucker » Jackson n’a pas la force de cabotiner, même pas un minimum… Il s’est juste rasé le crâne, et il semble bien que ce soit vraiment le seul effort qu’il aura consenti pour justifier son salaire ! Le reste du casting (hôtesse peroxydée, gros noirs rigolos, enfants sympas, surfeurs coolos…) est indigne d’un épisode de La Croisière S’amuse… En fait seuls les serpents semblent s’intéresser à ce qu’ils font, mais ces bestioles numériques étant filmées par quelqu’un qui se contrefout totalement de son film, ça tombe un peu à plat !
Seul le scénario surprend : remplis d’ellipses paresseuses faisant sauter l’action au plus vite, scènes d’expositions torchées à une vitesse folle, c’est tellement bâclé que ça pourrait presque nous pousser au respect ! Mais non, en fait même pas…
Faire un mauvais film pareil est une insulte aux gens qui aiment les mauvais films !

mardi 8 mai 2007

SAW III


Bon, ce troisième opus de la saga Saw a été réalisé par un certain Bousman, et franchement, il porte tellement bien son nom qu’on regrette que ce film n’est pas été torché par Bobby Tétrofort !
En résumé on peut dire que c’est totalement nul… voilà, c’est dit. C’est palpitant comme un épisode de Fort Boyard tourné de nuit par une équipe de cadreurs bénévoles et parkinsoniens… Alors si on se fout royalement de qui réalisera les épisodes 4 et 5 de cette palpitante franchise… on subodore que Saw 6 sera réalisé par le teuton Gustav Francfort !

dimanche 6 mai 2007

TEXAS CHAINSAW MASSACRE THE BEGINING


Annoncer ça comme une prequelle au remake du film de Hooper qui avait déjà eu 3 suites, c'est déjà un peu tordu, mais lorsqu'on voit le film on se rend compte que cette prequelle est en fait un remake déguisé... Et là c’est carrément pervers ! Une tronçonneuse, une maison, des jeunes, y’a matière à trouver des histoires, mais en fait non… On refait le même film ad nauseam ! L'intérêt s'émousse donc fortement après les 20 premières minutes d'exposition, et lorsque l'histoire se répète et qu'on a la même que dans le remake sorti récemment... on se dit que les remakes de remake ça commence à devenir un peu reulou !
Alors Si l'image est plutôt chiadée, le montage un peu trop cocaïné sabote pas mal de plans intéressants qui auraient pu rajouter un peu de fond à l'ambiance visuelle (je pense notamment au plan sur le soleil qui se lève, métaphore de l'arrivée de celui qu'on appellera par la suite Leatherface : plan trop vite expédié).
Donc le film est censé nous expliquer comment les personnages en sont arrivés là où ils en sont dans le remake, intérêt tout relatif ceci dit, surtout lorsque finalement ça se réduit à une accumulation d'anecdote un peu artificielles (les dents pétées du sheriff, les jambes coupées du tonton...) C'est un peu con parce que seules les 20 premières minutes auraient méritées d'être étirées sur un film en entier. Tant pi, on regarde donc poliment ce survival sans aucun suspens (on sait que personne ne survivra à l'avance) patientant donc gentiment devant une resucée de resucée de resucée avec pour unique intérêt : comment et quand vont ils se faire buter, ces 4 jeunes pénibles... Le scénario balourdement répétitif fait qu’il est difficile de s'intéresser à ce qui se passe même si intrinsèquement, le film de Liebesman est au final presque meilleur finalement que le remake de Nispel ! Le choix de centrer l'histoire autour du personnage du "père", le shérif, pourrait être chouette mais trop de scènes d'action inutiles dissipent l’intérêt qu’on pourrait avoir pour les personnages…
Après une exposition racontant les racines de la famille entre 39 et 69, le film continue donc avec l'histoire de ces 4 jeunes qui ont des démêlés avec des motards... Franchement ridicule, la méchante motarde ferait passer les figurants de Mad Max pour des personnages aux profondeurs shakespeariennes ! D'ailleurs Mad Max est cité/plagié pour tout cette séquence : De l'arrivée des motards (Mad Max 1) à l'accident (Mad Max 2) et jusqu'au fusil canon scié de la motarde... c’est la compile ! Les jeunes évidemment semblent sortir du plateau d’American Pie 4, mais sûrement pas du Texas de la fin des sixties (jeans taille basse...)
Le reste comme je l'ai déjà dit, c'est du 1000 fois déjà vu, pas trop mal fait, mais bon... calibré quoi. Sans âme, ni boyaux. Le final qui reprend la voix off de l'intro de l'original et qui nous sort que la famille Hewitt a buté 33 personnes entre 69 et 73 achève le film dans sa démarche mercantile faussement révérencieuse...Continuer d’appeler ça "Texas Chainsaw" c'est vraiment l'arnaque ! Quand on se rappelle de l'original, de la poisse, de la folie furieuse et de la beauté poétique qui s'en dégage... Reformaté par les studios, il ne reste donc qu'un gars une tronçonneuse et des jeunes, c'est à dire pas grand chose !
Un bon film d'horreur pour ceux qui kiffent les comédies romantiques quoi... et un film fadasse pour le reste des gens. Sa meilleure qualité : il s’oublit très très vite… moins d’une semaine après on pourrait jurer ne jamais l’avoir vu !

samedi 5 mai 2007

GHOST LAKE


Lu dans Madmovies : "Ghost lake c'est carrément l'hallu, J. Whoelfel est passé du gore vénére à la Beyond dream's door au film d'auteur avec des zombies. Ca dure un peu plus d'une heure cinquante, c'est bourré de reflexions métaphysiques de saoulards, et de temps en temps y'a des zombies plutôt friendly dégoulinants de flotte. Perso, j'avais jamais vu ça. C'est tellement autre que ça pourrait presque devenir culte."
J'avais pas capté tout le second degré de ce commentaire avant de voir ce film réalisé par un amateur qui si il réalisait des films de vacances n'ennuierait que sa famille.

vendredi 4 mai 2007

THE WOODS



Lucky McKee, j'avais vraiment aimé son premier film, May. Ben là, ça fait pschiiiiit avec une intrigue abracadabrantesque mais qui n'en demeure pas moins cousue de fil blanc. Au lieu d'empiler les scènes d'effroi, de claustrophobie forestière comme le suggère le pitch et le titre il ne fait qu'empiler les clichés les plus foireux...
Donc, pour résumer, la pauvre Heather a étée très méchante avec sa maman, elle est donc punie et est envoyée dans un pensionnat de jeunes filles dont la directrice et ses deux assistantes paraissent bien étranges... Diable oui ! Ce sont en fait des sorcières, s'apperçoit le spectateur engourdi après 25 premières minutes très poussives ! La charmante Heather va avoir fort à faire, surtout qu'une méchante pensionnaire veut lui en faire baver en plus… Cette sous intrigue inutile nous offre cependant une hilarante scène de free fight entre les deux, ça m'a rappelé la baston des deux meufs scouts dans Y'a t'il un pilote dans l'avion !
L'intrigue molassone torchée à la truelle (mais pas celle de la Nuit des morts vivants, dommage) fait fi de toute vraisemblance mais pire que tout, ne provoque pas le moindre frisson, pas la moindre inquiétude, pas l’once d’un frémissement angoissé devant ce spectacle confondant de bêtise où la psychologie des personnages ferait honte à un mauvais Fulci. Le scope ne sert à rien, il n’y a rien dans le cadre. La forêt est ridicule et l'intrigue, éculée à mort, aligne pompeusement âneries sur âneries (Heather est "choisie" par les sorcières car elle fait tenir en équilibre des cailloux, sa copine est choisie parce qu'elle chante... deux choses indispensables au rituel des sorcières qui veulent accomplir on sait pas trop quoi...). Seule la méchante peste de service qui retourne sa veste dans une scène misérable est très mignonne et fait passer le temps pendant les deux premiers tiers du film. L'excellent Bruce Campbell, réduit ici à un strict minimum a l'air de se faire chier autant que nous, mais lui n’est pas obligé de subir les scènes où il a la chance d’être absent ! Alors sinon pour passer le temps on peut s’amuser à repérer les trucs piqués ici ou là, vu que ça pompe à tour de bras, comme les assiégés dans Mad Max 2, ou comme les Shadocks suivant vos gouts... Suspiria évidemment (mais le scénar de l’ultra surestimé Suspiria est un chef d'oeuvre à côté !) Aenigma (qui est une tuerie en comparaison !) un peu de Rosemary's Baby (pour le coté sorcière cheulou) même un peu de Bubba Ho Tep (Bruce Campbell dans un hosto de vioc)... Un plan de Freddy 1, les arbres de Evil Dead 2 (mais en moins bien fait, un comble pour un film fait 20 ans après)... Le dénouement, très attendu par le spectateur patient, est pire que tout, et se fout carrément de notre gueule ! On accorde une mention spéciale au carton de fin qui nous fait croire que c'est une histoire vraie, et qui tente de nous faire flipper par dessus le marché avec un texte genre : "après l'incendie du pensionnat, on a jamais compris pourquoi les arbres aux alentours n'avaient pas brûlés..". du pur foutage de gueule ! Ils auraient du mettre : "Le scénario indigent de ce film a trouvé un producteur, et, plus étrange encore, le film a trouvé un distributeur".
Bref, un coup pour rien... Après l'excellent May, McKee a pondu un truc tout juste digne à sortir direct en dvd dans des bacs à 2 euros… En tous cas The Woods vaut à peine le prix de son boitier !
Pour me faire l'avocat de la sorcière, il paraîtrait que le film a été remonté par la United Artists avant qu'ils coulent, le film aurait donc été saboté par les studios... Très pratique pour défendre un film totalement indéfendable !

jeudi 3 mai 2007

LES BRIGADES DU TIGRE


Je viens juste de me taper les brigades du Tigre... Et ben c'est nul... Voilà. Sauvez le cinéma français, abattez Cornillac avant qu’il ne soit trop tard.