vendredi 4 mai 2007

THE WOODS



Lucky McKee, j'avais vraiment aimé son premier film, May. Ben là, ça fait pschiiiiit avec une intrigue abracadabrantesque mais qui n'en demeure pas moins cousue de fil blanc. Au lieu d'empiler les scènes d'effroi, de claustrophobie forestière comme le suggère le pitch et le titre il ne fait qu'empiler les clichés les plus foireux...
Donc, pour résumer, la pauvre Heather a étée très méchante avec sa maman, elle est donc punie et est envoyée dans un pensionnat de jeunes filles dont la directrice et ses deux assistantes paraissent bien étranges... Diable oui ! Ce sont en fait des sorcières, s'apperçoit le spectateur engourdi après 25 premières minutes très poussives ! La charmante Heather va avoir fort à faire, surtout qu'une méchante pensionnaire veut lui en faire baver en plus… Cette sous intrigue inutile nous offre cependant une hilarante scène de free fight entre les deux, ça m'a rappelé la baston des deux meufs scouts dans Y'a t'il un pilote dans l'avion !
L'intrigue molassone torchée à la truelle (mais pas celle de la Nuit des morts vivants, dommage) fait fi de toute vraisemblance mais pire que tout, ne provoque pas le moindre frisson, pas la moindre inquiétude, pas l’once d’un frémissement angoissé devant ce spectacle confondant de bêtise où la psychologie des personnages ferait honte à un mauvais Fulci. Le scope ne sert à rien, il n’y a rien dans le cadre. La forêt est ridicule et l'intrigue, éculée à mort, aligne pompeusement âneries sur âneries (Heather est "choisie" par les sorcières car elle fait tenir en équilibre des cailloux, sa copine est choisie parce qu'elle chante... deux choses indispensables au rituel des sorcières qui veulent accomplir on sait pas trop quoi...). Seule la méchante peste de service qui retourne sa veste dans une scène misérable est très mignonne et fait passer le temps pendant les deux premiers tiers du film. L'excellent Bruce Campbell, réduit ici à un strict minimum a l'air de se faire chier autant que nous, mais lui n’est pas obligé de subir les scènes où il a la chance d’être absent ! Alors sinon pour passer le temps on peut s’amuser à repérer les trucs piqués ici ou là, vu que ça pompe à tour de bras, comme les assiégés dans Mad Max 2, ou comme les Shadocks suivant vos gouts... Suspiria évidemment (mais le scénar de l’ultra surestimé Suspiria est un chef d'oeuvre à côté !) Aenigma (qui est une tuerie en comparaison !) un peu de Rosemary's Baby (pour le coté sorcière cheulou) même un peu de Bubba Ho Tep (Bruce Campbell dans un hosto de vioc)... Un plan de Freddy 1, les arbres de Evil Dead 2 (mais en moins bien fait, un comble pour un film fait 20 ans après)... Le dénouement, très attendu par le spectateur patient, est pire que tout, et se fout carrément de notre gueule ! On accorde une mention spéciale au carton de fin qui nous fait croire que c'est une histoire vraie, et qui tente de nous faire flipper par dessus le marché avec un texte genre : "après l'incendie du pensionnat, on a jamais compris pourquoi les arbres aux alentours n'avaient pas brûlés..". du pur foutage de gueule ! Ils auraient du mettre : "Le scénario indigent de ce film a trouvé un producteur, et, plus étrange encore, le film a trouvé un distributeur".
Bref, un coup pour rien... Après l'excellent May, McKee a pondu un truc tout juste digne à sortir direct en dvd dans des bacs à 2 euros… En tous cas The Woods vaut à peine le prix de son boitier !
Pour me faire l'avocat de la sorcière, il paraîtrait que le film a été remonté par la United Artists avant qu'ils coulent, le film aurait donc été saboté par les studios... Très pratique pour défendre un film totalement indéfendable !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

"le film a trouvé un distributeur"

Bé non, il est sorti direct en vidéo sans passer par la case ciné ! Le réalisateur a pas apprécié.

junko a dit…

ils ont tout de même trouvé un distributeur pour les dvds...
Et pendant ce temps là on attend toujours Black Sheep...

Anonyme a dit…

HuHuHu...
Mais j'ai vu ce film en DVD et je me suis demandé si j'hallucinais ou si c'était réellement nul. Ca me rassure : c'est nul.